Quel film absolument incroyable. Quand l'histoire se déroule de manière totalement fluide et file droit comme une flèche, au point que l'on oublie le temps qui passe, que l'on oublie la mise en scène et la narration, c’est qu’on est tout simplement totalement pris par le film.
En laissant reposer un peu, on se rend bien compte que le film a de très grandes qualités qui en font un chef-d'œuvre.
Loin de se contenter de n'être qu'une critique de la téléréalité, The Truman Show est aussi une œuvre existentielle, métaphysique et religieuse (Ed Harris est littéralement le Dieu de Truman : il vit carrément dans le ciel, lui dictant sa vie). C’est ce qui confère au film quelque chose d’intemporel et de puissant, aussi bien intellectuellement qu’émotionnellement.
Jim Carrey offre une performance incroyablement sensible et touchante. On ne peut qu’aimer son personnage de Truman.
Le scénario, écrit par Andrew Niccol, futur réalisateur de Bienvenue à Gattaca, ainsi que la narration, sont d’une efficacité que beaucoup d’écrivains envieraient. Il n’y a pas un bout de gras, et chaque scène apporte quelque chose au film.
Idem pour la réalisation, qui alterne entre les points de vue de Truman, d’Ed Harris via les caméras cachées, mais aussi celui des spectateurs, à travers les petites scènes des téléspectateurs regardant l’émission. Ce procédé donne un côté méta qui enrichit encore davantage le propos sur la téléréalité et notre rapport à celle-ci.
Un film absolument parfait et brillant à tous les niveaux. On se surprend même à imaginer ce que va devenir Truman. Clairement l’un des meilleurs films avec Jim Carrey, si ce n’est le meilleur, et le plus grand film de Peter Weir.
The Truman Show ne laisse pas indifférent et, au contraire de la téléréalité, laisse une marque durable.