Je ne comprend vraiment pas l'engouement pour ce film.
Le thème du culte des apparences est un vrai sujet qui mérite un bien meilleur traitement mais il est délaissé ici au profit du sempiternel féminisme qui tend à nous faire croire que les femmes sont les seules victimes de ce phénomène de grande ampleur... ce qui est loin d'être vrai et surtout aujourd'hui.
Une relecture volontairement mais aussi inutilement glauque et malsaine de Cendrillon (avec des scènes à la limite de la pornographie) où l'une des affreuses belle sœurs prend le devant de la scène pour subir moulte sévices par lesquels elle entend devenir la plus belle sous diverses pressions, mais à fortiori et vous l'aurez compris, celle du fameux patriarcat.
Je dirais que le vrai problème de ce film c'est qu'il se donne de grands airs pour finalement ne rien raconter de plus que ce que d'autres métrages ont déjà mieux traité avec le même sujet (même the substance qui surfait aussi sur la vague du body horror féministe)
Nous avons donc ici une femme reconnue par la société comme étant laide, mais les piliers du phénomène comme d'habitude ne sont jamais réellement démontés et c'est bien dommage. C'est au contraire un instrument pour la réalisatrice au service de sa propagande misandre.
Car si l'on veut mettre à bas ce fameux culte, il n'y a pas dix milles solutions, il faut prouver une bonne fois pour toutes qu'il repose sur des bases erronées pour na pas dire mensongères et dangereuses.
Le physique étant subjectif, dire qu'une femme (ou pourquoi pas un homme) souffre dans une société où les apparences comptent, pourquoi ne pas railler le principe de l'objectivation ?
Pourquoi ne pas faire une fable sur les idéaux de beautés façonnés par des paramètres culturels stupides, des personnalités influentes et celles du monde du spectacle tient ?
Ceux qui trouvent du génie à ce film aiment la superficialité, donc le message du film est assez malvenu.
C'est prétentieux, ça en fait des caisses avec des effets de styles visuels, musicaux et verbeux mais ça ne raconte rien de pertinent et empile des clichés monstrueux tant sur la condition de la femme, que de l'homme et sur le fonctionnement de ce qui est dénoncé.
Vraiment rien à sauver !