Je suis surement tombé sur The Vast of Night comme tout le monde, à savoir sur Prime de façon totalement random. Et d'habitude je ne me lance pas dans ce genre de petit film a l'air trééés lent comme ça, sauf qu'en regardant le trailer, on voit que le script a l'air sympa, mais surtout, que le film est visuellement à tomber. Donc on tente, et à la fin, on est bluffé.
The Vast of Night est un super film, pas dénué de défauts, mais tellement satisfaisant, et avant tout un bel hommage moderne aux productions de type The Twilight Zone.
L'histoire tourne donc autour de Fay et Everett, vivant dans une toute petite ville dont 99% de la population assiste au match de basket du lycée de la ville, laissant donc les rues et les routes vides pendant tout le métrage, et qui vont tomber sur un mystérieux signal radio et essayer d'en comprendre l'oringine.
Je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout les films d'horreur, mais The Vast of Night n'en est pas vraiment un. C'est un film un peu flippant par moment, mais pas vraiment horrifique, tant le film joue sur l'ambiance, les dialogues et les performances d'acteur plutôt que sur des monstres, des jump-scares et du gore. Et c'est merveilleusement réussi. L'oeuvre que je peux le plus rapprocher du film est le sublime jeux vidéo Oxenfree - et encore ce dernier fait plus de l'horrifique que The Vast of Night, c'est dire à quel point ce dernier n'use pas les ressorts de l'horreur traditionnelle - par l'ambiance dingue qui se degage pendant 1h30. Les quelques passages flippants sont donc kiffants plus qu'effrayants. Quant à l'histoire, elle est sympathique tout en étant un tout petit peu moins évidente qu'au premier abord.
Les deux leads, Sierra McCormick et Jake Horowitz, sont absolument exceptionnels, ils débitent leur dialogue avec un rythme et un naturel absolument dingues, et ils ont souvent de trés longs plans à gérer. On est immergé dans cette histoire notamment grace a eux. Mention spéciale ègalement à Gail Cronauer exceptionnelle quand elle apparait, et la voix dingue de Bruce Davies.
Mais ce qui ressort de ce film, c'est avant tout la forme. The Vast of Night est un putain de beau film avec une ambiance de zinzin. La lumiére et la photo sont juste dingos, c'est une merveille pour les yeux. Quant à la réal, elle est particuliérement inspirée. Alors comme dit dans certaines vidéos critique sur le net, notamment celle du LCDC, ça fait parfois un peu too much et exercice de style, mais ca reste sublime. Les longs plan s'enchainent et c'est justement la longeur de ces plans qui construit intelligement la tension en nous laissant suspendus aux lévres des quelques explications delivrées par certains personnages ou a ce qui se passe sous nos yeux. Mais le real n'en fait pas un leitmotiv, puisque des petites séquences surcutées apparaissent parfois, mais toujours pour une bonne raison, ce qui permet de donner une petite leçon a beaucoup de film dont le montage est aux fraises, en rappelent que le cut doit être utilisé avec parcimonie, mais qu'une avalanche rapide de ces derniers n'est pas un mal s'il est bien utilisé.
La bande-son est dingue elle aussi, elle participe énormément à l'ambiance magistrale du métrage avec ces sons chelous et typiquement SF de l'époque mais remise au goût du jour.
Le seul bémol comme tout le monde le soulève, ce sont les 15 premières minutes et son avalanche de dialogue qui ne sert pas que l'exposition mais va un peu loin dans l'inutile. A moins que des explications sur le film ne se cache dans ce premier quart d'heure, ce qui tout à fait possible.
Bref, The Vast of Night est une vraie petite pépite qui montre une enième fois qu'on peut faire des films de qualité et visuellement sublime avec un tout peitt budget. Clairement a voir si on aime le genre !