Pittoresque garanti même si l'intrigue de The Whaler Boy est universelle. Adolescent, chasseur de baleines, comme tous les habitants de son petit village, situé à un jet de pierres de l'Alaska, sur le détroit de Béring, entre deux continents, Leshka se situe à l'est du désir, lui qui fantasme sur une webcam girl américaine. Pittoresque, oui, et original, avec sa B.O à contre-courant et ses bouffées d'humour (le personnage du grand-père). Le film manque un peu de rythme dans sa première partie mais le scénario est malin, s'engageant dans une aventure plus ou moins imaginaire, puisqu'il faut bien aller au bout de ses rêves, comme le héros de The Whaler Boy, pour s'apercevoir que le bonheur n'est pas au-delà de la frontière mais à portée de main. Le premier long-métrage du russe Philipp Yuriev n'oublie pas de nous immerger dans l'immense toundra pour nous gratifier de splendides images désolées. Les scènes de chasse à la baleine sont impressionnantes et primitives et contrastent avec l'artificialité d'internet. La tendresse fruste du film, à l'image de cet adolescent en perte de repères, dit beaucoup de la mondialisation et de ses leurres mais sans qu'aucune morale facile ne vienne perturber le récit de The Whaler Boy, construit de manière fluide et pourtant singulière. Dans les grands espaces sibériens, personne ne vous entend ciller.

Cinephile-doux
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le 12 déc. 2020

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