Écrit et réalisé par Park Hoon-jung, The Witch: Part 1. The Subversion a été l’un des gros succès au box office corééen de 2018. Dans la lignée de ses films précédents, notamment The Tiger, The Witch est pensé comme un blockbuster mais cette fois d’action et non historique. On retrouve dans les seconds rôles des visages connus tels que Park Hee-Soon et Choi Woo-shik, le rôle principal est, lui, tenu par une débutante, Kim Da-mi.
Une petite fille s'enfuit d’un institut qui expérimente sur les humains. Alors que les responsables de l’organisation sont à sa recherche, elle perd connaissance et est recueillie par un couple sans enfant. Sans souvenir des événements ayant eu lieu avant sa perte de connaissance, elle grandit dans la campagne coréenne entre soucis financiers et soucis de santé de ses parents. Sa meilleure amie lui conseille de participer à un jeu télévisé pour pallier au manque d’argent mais son apparition à la télévision permet à l’organisation toujours sur ses traces de la retrouver. S'ensuit un jeu du chat et de la souris entre la protagoniste et les hommes de mains de l'organisation.
La grande (et quasi seule) qualité du film sont les scènes de combats. Bien réalisées et très dynamiques, elles ne sont cependant pas sans défauts, il y a quelques fioritures, par exemple des petites poses à la fin des combats et des tonnes d’hémoglobine qui les font dangereusement flirter avec l'esthétisation de la violence. Un autre point positif du film est l’illustration de la vie du village entre difficulté économique et entraide.
Le reste du film est très ordinaire et sans grand intérêt. Pour dissimuler le fait que le scénario tient sur un timbre poste, un fille avec des pouvoirs poursuivie par une méchante organisation, Park Hong-jung multiplie les retournements de situation et les changements de tons. Si les passages de comédie ne sont pas désagréables, les personnages ne sont pas assez développés pour que les révélations de la deuxième partie du film nous touchent vraiment.
Le film pourra plaire, ou au moins intéresser, les fans de films d’action et les aficionados du cinéma coréen. Les autres peuvent passer leur chemin.