Peut-être peut-on reprocher au film sa démonstration un peu trop zélée, profondément ancrée dans son époque, sans pour autant être dénuée d'intemporalité, mais celle-ci est à l'image de son réalisateur corsaire. Ce brûlot à la forme très libre n'en est pas moins magnifique, rappelant parfois le Caravage par certains éclairages, mais aussi et surtout sa sensualité. Le regard est le sujet central de la première partie, objet de désir, mais aussi arme dévoilant la vacuité de la vie des membres de cette famille bourgeoise. Touchés par la grâce divine, certains ne peuvent supporter un tel fardeau, tandis que d'autres accèdent à la sainteté. L'idéalisation du prolétariat n'est ici pas un problème, comme le montre l'introduction: les ouvriers héritant de l'usine s'enliseront-ils également dans les sables de l'embourgeoisement ?