Tomb Invader
2.8
Tomb Invader

Film DTV (direct-to-video) de James Thomas (2018)

Scénario : 0,5/3

Dialogues : 0,5/3

Casting : 0,5/3

Acting : 0,5/3

Costumes : 0,5/3

Décors : 0,5/3

Effets spéciaux : 0,5/3

Bande-son : 0,5/3

Montage : 0,5/3

Mise en scène : 0,5/3

Malus : -1 pour mauvais plagia

Total : 4/30, soit une note catastrophique de 1/10.

Scénario

Nous avons ici droit à une Lara Croft de Wish, embarquée dans une quête pour retrouver un artefact à deux sous (un cœur en fluorine verte qu’on pourrait acheter sur n’importe quel site pour une quinzaine d’euros). La mère de Lara, présentée comme une aventurière archéologue, meurt dès l'intro du "film" en le cherchant avec son équipe en carton-pâte dans un temple de carton-pâte que l’on revoit au début et à la fin. Le tout s’articule autour d’une expédition de bras cassés, prétexte à un récit plat et paresseux. C’est pauvre, mais paradoxalement, c’est sans doute ce qu’il y a de plus fidèle au premier volet de la franchise des Tomb Raider… A cela s'ajoute une austérité de budget qui crève l’écran dans tous les domaines.


Dialogues

Difficile d’être plus creux : la plupart des répliques flottent dans un néant abyssal. Mention spéciale à une scène où Lara ordonne de poursuivre un groupe armé qui vient de les attaquer « car ils ne s’y attendront pas », avant de constater dix secondes plus tard que ces mêmes adversaires les attendaient avec une ribambelle de pièges fraîchement installés. Une contradiction grotesque qui illustre bien l’approximation constante de l’écriture.


Casting et acting

Aucun nom connu au générique – ce qui, en soi, n’est pas un problème – mais ici, les interprètes amateurs peinent à aligner trois émotions crédibles. Entre dialogues indigents et jeu d’acteur désincarné, la distribution se noie dans un océan d’inexpressivité. Pas un seul rôle ne parvient à tirer son épingle du jeu.


Costumes et décors

Difficile de faire plus cheap. Les tenues semblent provenir directement des penderies personnelles des acteurs ou d’un rayon déstockage de la Foir'fouille version US. Les décors oscillent entre papier mâché criard et forêts américaines recyclées pour représenter la Chine. Même la faune est ridicule : un singe surgit à l’écran, vraisemblablement issu d’une vidéo tournée dans un zoo (cordes visibles à l’appui). Quant à la tente supposément luxueuse du milliardaire, elle frise l’indigence : trois babioles en guise de décor et pourtant des personnages s’extasient devant… le vide. Comble du ridicule : l’affiche exhibe Lara en short et double pistolets… deux éléments qui disparaissent totalement du film.


Effets Spéciaux

Rares et fauchés, ils ne dépasseraient pas le niveau d’un mauvais épisode de Xena la Guerrière. Une seule image tire vaguement son épingle du jeu : un plan figé sur des statues rappelant les guerriers en terre cuite de Xi’an. Le reste est une longue démonstration d’économies à tous les étages.


Bande son

Inexistante ou mal utilisée. Certaines séquences sont carrément desservies par une musique hors de propos, qui s’emballe sans raison lors de dialogues insignifiants. Aucun thème marquant, aucune identité sonore : un fond interchangeable au possible.


Montage et mise en scène

Le néant. Pas d’élan créatif, pas d'inspiration, pas de tension dramatique. Certes, peu de faux raccords flagrants, mais c’est à peu près la seule maigre consolation (et encore, pour un nanar ça n'aurait pas été du luxe). Tout semble aligné mécaniquement, sans vision ni cohérence. Il y a même un début de found footage au début du film avec Lara qui affronte des militaires bien nazes mais l'idée n'est pas tentée plus de 2 secondes.


Conclusion

Ce « film » ne cherche même pas à être un nanar : il n’a ni l’auto-dérision ni la folie involontaire qui pourraient le rendre amusant. Non, il s’agit d’un produit de commande tourné à la va-vite, calibré pour remplir un catalogue de plateformes ou de chaînes câblées en manque de contenus. Une adaptation ratée de bout en bout, qui fait honte à la franchise dont elle ose se revendiquer. Le niveau zéro y est atteint.

MrBustaK
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le 14 sept. 2025

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MrBustaK

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