Les bras m'en tomb(ent)

Adapter un univers vidéoludique au cinéma a toujours été compliqué, en témoigne les récent Assassin’s Creed ou encore Warcraft. Ce film déroge-t-il à la règle ?

Après une courte intro qui plante tout le décor : le père de Lara, ses recherches sur la reine sanguinaire Himiko ; l’île Yamatai dans la mer du Diable ou la souveraine a été enterrée vivante, et sa malédiction qui en découle. Puis, on fait la connaissance de Lara qui fait de la boxe et du vélo, qui refuse de signer les documents qui la font hériter de son père, disparu depuis 7 ans. Un karakuri (casse-tête japonais) résolu en trois secondes, une clé, une énigme à l’intérieur, laissée par papa, résolue en trois secondes, et hop, c’est parti pour l’aventure, sur les traces de son père qui lui manque… on rajoute des méchants, ceux de l’ordre de la Trinité, qui sont sur l’île pour mettre la main sur le tombeau de la reine sanguinaire.

De ce que j’ai lu, l’histoire d’Himiko a été le sujet d’un des épisodes du jeu. Les décors, surtout dans la tombe, me semblent assez cohérents avec ce que j’ai pu voir dans les jeux (n’étant pas du tout fan de cette licence, j’y ai très peu joué, mais les endroits sombres avec des pièges, c’est cohérent). Alicia Vikander se défend plutôt bien dans son rôle de Lara Croft, elle court vite et longtemps. Sinon, le reste… Certes, c’est rythmé, parfois spectaculaire, mais il y a trop de clichés (par exemple la fameuse vidéo « si tu la regardes, c’est que je suis mort »). Les péripéties sont nombreuses mais, comme toutes les énigmes, elles sont résolues en trois secondes, et les scènes avec le père sont totalement inintéressantes.