il semble que les critiques soient mitigées. Probablement parce qu’il y a à boire et à manger dans ce western qui mêle une intrigue des plus traditionnelles, avec violences, règlements de comptes (sans corral), idylle du héros avec la belle héroïne, morale finale, fin heureuse et bucolique. Sans oublier l’amitié virile entre les principaux protagonistes. Et, au coeur de tout, le héros se pose des questions! Étonnant! Et des questions sur le mal : pourquoi cette violence apparemment gratuite et déchaînée? Et la réponse est encore plus étonnante : parce que le méchant a un trou au coeur de lui-même, un insondable abîme que rien ne peut combler et seule la violence lui permet, inconsciemment of course, d’apaiser. C’est le personnage de Doc, le plus complexe du film, ou le plus ambigu, qui délivre le message final. Alors on peut se demander si cette approche psychanalytique qui vient à la fin un peu comme un cheveu sur la gachette au milieu des meurtres et de l’intrigue amoureuse fait de ce western une exception. D’oú peut-être l’ambivalence des critiques?