Les adaptations de l’univers du cowboy qui tire plus vite que son ombre, ça n’a pas été ce qu’il y avait de plus glorieux dans les années 2000. En particulier avec les films Live entre le nullissime Les Daltons ou encore l’adaptation de James Ruth avec Jean Dujardin qui n’a pas été tellement mieux accueillit. On aurait pu penser que ça passerait mieux en animation, notamment avec l’adaptation pourtant hurlé à sa sortie : Tous à l’Ouest, une aventure de Lucky Luke dont le projet se trouvait entre les mains d’Olivier Jean-Marie.


Olivier Jean-Marie, on le cite surtout pour ses séries d’animations qui ont droit à leur diffusion sur France 3 dans les émissions jeunesses ou sur la chaîne Guili de nos jours. Oggy et les cafards, Les zinzins de l’espace et bien sur la série animée Les Nouvelles aventures de Lucky Luke avec laquelle beaucoup ont grandi, moi notamment et dont j’apprécie toujours le ton et l’humour ainsi que la présence d’Antoine de Caunes qui prêtait sa voix au célèbre Lucky Luke.


Sauf que là, ça n’est pas un dérivé de la série, mais une nouvelle adaptation d’une BD de la licence, La Caravane. Et si j’écris un long pavé sur ce film c’est parce qu’après visionnage je n’en reviens toujours pas de voir qu’un OVNI sur l’un de nos héros de bande-dessinée nationale ait pu voir le jour. Je ne compte pas les éclats de rire que ça m’a provoqué, ni même les moments ou l’on se demande ce qui est passé par la tête d’Olivier Jean-Marie tant on pourrait croire qu’il s’est nourri à base de crac et d’héroïne pure pour délirer un tel coup.


Parlons du film en long et en large de la première à la dernière minute : voyons ça !


* SPOILERS SPOILERS SPOILERS *


Après un générique pas désagréable à voir, le film s’ouvre à New-York au Tribunal avec une affaire Dalton contre Dalton (les frères et un vendeur de coffre) avec une animation 2D très joli à voir, rien à reprocher pour les premières secondes. Après une petite blagounette pas bien méchante, l’avocat de Dalton (le vendeur de coffre) cite Lucky Luke et là, on a déjà un premier aperçu de ce que le film nous réserve avec le premier gros pétâge de plomb de Joe Dalton qui passe en mode lion sauvage. D’accord on sait qu’il éclate toujours de colère en entendant le nom de Lucky Luke mais là ça va pas un peu trop loin, non ? On dirait qu’on lui a injecté une dose d’amphétamine ou une vitamine modifié génétiquement.


Mais bon, après cela on retrouve Lucky Luke, chic et tout beau pour témoigner contre les Daltons, et qui va aussi faire son cheval Jolly Jumper tout beau tout propre avec une selle. Lucky Luke est doublé par Lambert Wilson, trois stars étant enrôlé pour attirer le public avec en plus Clovis Cornillac pour Joe Dalton (excellent) et François Morel pour Rantanplan. Sauf que la voix du Mérovingien de la saga Matrix pour Lucky Luke… ça marche pas, mais alors pas du tout. Non mais vraiment, on dirait que Lucky Luke mâche à chaque fois qu’il parle, que Wilson gonfle ses joues derrière le micro, est-ce que c’était trop compliqué de reprendre Antoine de Caunes pour le film au lieu de lui coller une star dont la voix ne colle absolument pas au physique du cow-boy ? Apparemment c’était le cas.


On retrouve ensuite les Daltons en cellule qui, après un sympathique gag de Averell Dalton (l’éternel et génial débile du quatuor) sculptant un revolver en savon grâce à un original qu’il avait sur lui depuis 3 semaines, Joe utilise l’arme au tribunal pour faire fuir tout l’auditoire et s’enfuit en ville avec ses frères, pendant que Lucky Luke se lance à leur poursuite aux côtés de Jolly Jumper après avoir constaté le désastre et s’être changé dans une cabine téléphonique (on va y revenir), mais il se fait arrêter par un flic à l’accent sudiste français (alors qu’on est en Amérique, quoi de plus banal vous dis-je ?) qui en profite pour inspecter le cheval, fidèle à lui-même, ne pouvant s’empêcher de lâcher une remarque pleine de logique :



Avec vous remarqué que le cheval est le seul animal dans lequel on
peut planter des clous ?



Merci pour la remarque Jolly. Pendant ce temps, les Daltons écument les banques New-Yorkaise une par une, dans une rue pavé d’or (sérieusement les mecs, volez des dalles en or et revendez les !), au point d’amasser un joli magot (des dalles en or ça rapporte plus quand même… non vraiment, vous préférez les billets de banque ? Bon ben ok les gars) qu’ils s’empressent de cacher dans un chariot se trouvant sur un terrain vague qui n’est autre que le futur Central Park. Sauf que pendant qu’ils tentent de fuir discrètement la police française… je veux dire New-Yorkaise, Averell fait tout capoter et s’ensuit la première course poursuite du film dans New-York.


Et là, je ne sais pas si c’est ma culture en histoire qui fait défaut mais même pour un dessin animé intemporel, ça tourne en grand nawak le plus invraisemblable dés que les Dalton volent et s’enfuit dans un bus avec lequel ils foutent un bordel pas possible. Ils renversent un stand de Pizza tenu par Luigi (dommage que ça soit pas les frères Luigi et Mario) dans une rue plein de magasins de Pizza, des flics avec des bus de flics qui les coursent partout, la physique sauvagement violé par la fuite des 4 frangins et la flicaille dont les voitures rebondissent comme des balles sur ceux de leur camarade lors des gamelles, une montée d’escalier en bus, Joe et ses potes qui rebondissent sur la toile d’un entrée d’hôtel après une chute vertigineuse pendant la poursuite, un passage sur le grand boulevard de la ville, un immeuble séparé en deux, un quartier ou les gens s’écartent avec une facilité irréaliste face à l’arrivée des bandits et des poulets, et enfin les Dalton qui l’espace d’un plan, après avoir semé tout les policiers de la ville, sortent de l’atmosphère de la terre pour ensuite se retrouver juste au-dessus de l’eau séparant les deux extrémités d’un pont avant de tomber à plat dans un bateau à ordure. A peine un quart d’heure s’est déroulé, et la définition du mot logique n’a absolument plus lieu d’être… on continue ?


Joe, Averell, Jack et William reviennent au terrain vague pour constater que plusieurs immigrants européens sont arrivés en caravane, Lucky Luke débarque à son tour et ridiculise les trois frères Dalton comme à son habitude. Puis on rencontre Piotr, l’immigrant russe à la tête du groupe qui demande à Lucky Luke de les accompagner jusqu’à une terre acheté récemment par un vendeur malhonnête à la voix française de James Bond version Timothy Dalton, j’ai nommé monsieur Edgar Crook doublé par Edgar Givry. Après une ruse de Joe Dalton qui doit s’y prendre à deux fois pour convaincre les immigrés, l’intrigue principale du film est exposé : conduire les immigrants en Californie ou ils ont acheté des terrains à un acheteur malhonnête en moins de 80 jours dont l’exposition devrait pourtant faire comprendre aux colons européens que c’est un arnaqueur de première.


Et c’est là qu’on découvre un autre élément récurrent et problématique du film, sa manie incessante de se référencer à la culture moderne que ça soit les œuvres de fiction (Le tour du monde en 80 jours par exemple ici, mais aussi Clint Eastwood, et même le désert de la mort qui tue… je n’invente rien) avec la subtilité d’un dialogue écrit par un scénariste de Disney Toons Studio. Et si on ajoute un rythme alimenté à la caféine, ça n’aide pas. Enfin bon, Lucky Luke trouve un chemin bien plus risqué pour les immigrants et remet à plus tard l’emprisonnement des Daltons, qui eux chercheront à retrouver leur magot pendant les 80 jours de voyage. Et c’est parti : TOUS A L’OUEEEEEST ! Avec de la 3D téléphoné, une musique au ton bien ruskov pour accompagner leur départ et monsieur Crook qui sera l’autre méchant principal du long-métrage.


On suit quelques membres du groupe de voyageurs, chacun avec son accent stéréotypé et son caractère national, pendant qu’Averell s’en prend plein la poire après avoir lâché une nouvelle phrase aussi conne que logique :



Mais Joe, si j’prends pas soin de mon boulet il va s’user, j’en ais
pas de rechange.



Et une première tentative raté de Crook de nuire au groupe avec une explosion dans le chariot d’un cuisinier asiatique, qui avait confondu poudre à canon avec un ingrédient de cuisine. Le reste de la journée se passe sans encombre, après un repas avec un montage version début du cinéma ou Joe Dalton peine continuellement à manger son bol de riz à l’aide de ses baguettes alors qu’Averell, lui, les mange sans distinction, estomac sur patte comme il est. La nuit qui vient, avec toujours le ton cartoonesque, les Daltons fouillent les chariots un à un pour retrouver leur magot, mais Lucky Luke veille au grain et prend soin d’effacer les croix laissées sur les chariots pour brouiller les pistes des Daltons, le tout avec un montage de case de BD pour résumer chaque image montrant l’instant précédent… euh, pourquoi ? Quel intérêt de faire un split-screen de BD pour nous montrer ce passage ?


Nos colons arrivent jusqu’au Missouri dans la Pennsylvanie, le groupe traverse pendant que Crook (qui a toujours l’air aussi honnête avec son joli sourire) achètent des crocodiles afin que ce dernier dévorent Luke et ses compagnons de voyage (d’ailleurs, est-ce que les animaux du zoo sont bien traités ? Parce que l’éléphant, il a l’air de tellement s’emmerder). Mais la scène se règle en un éclair après que le cowboy ait transformé les crocodiles en maroquinerie (tiens, ça me rappel une marque de vêtement avec le logo d’un crocodile… surement mon imagination).


Viens ensuite un petit montage d’images qui auraient pu être beau à regarder sur les animaux et les chariots en 3D n’étaient aussi moches et si on ne nous avait pas mis en fond une chanson à la française tellement hors-sujet. Ah et aussi : c’est moi ou Jolly Jumper se présente sur fond d’image de club échangiste… dans un film jeunesse ?


On va y revenir, notre groupe arrive dans Hole City, l’occasion de revoir les Dalton faire peur un petit coup à la populace et Rantanplan confondre Lucky Luke avec Clint Eastwood (je vous avais bien dis que ça ne serait pas subtil). Pendant que Crook tente sans succès de faire sortir les Daltons afin que Luke soit contraint de quitter les immigrants, 4 d’entre eux se lancent dans une bagarre au saloon après un verre de limonade qui semble être fait avec des substance illicite quand on voit la tronche du barbier italien après avoir bu cul-sec. Et là, juste après que Luke ait laissé Jolly en compagnie d’une jument (qu’il tente de dragouller méchamment) pour prendre une jument, la chanson du film démarre avec un morceau musical de 3 danseuses aux tenues très affriolante et la star noire avec une poitrine tellement mis en évidence par sa tenue qu’elle n’a rien à envier aux personnages féminins populaire d’animé japonais aux formes généreuses. Et qui nous invite à faire des montagnes russes sur ses… sommets (qui veut faire du radada sur ses roploplo ?).


Là j’arrive à la moitié du film et du coup je suis contraint de faire un constat : qu’est-ce qu’Olivier Jean-Marie avait en tête avec cette adaptation ? Visiblement l’équipe fout n’importe quoi tant avec le visuel qu’avec ce qu’ils ajoutent pour rallonger le film : entre les expressions et mouvements physique exagérés, les allusions modernes balancé n’importe comment et maintenant ça (avec un plan d’une call-girl à l’étage pendant deux secondes), même dans la narration ou une scène de repos comme là ça devient limite dérangeant à montrer aux enfants, sans oublier les messieurs en pleine bagarre limite sur le point de baver quand ils répètent les paroles de la chanteuse (même si ça me fait bien marrer de voir le film aller dans le délire le plus poussé).


Le lendemain, départ de Hole City avec les chanteuses et la danseuse du saloon ainsi que Rantanplan qui vient parce que… parce que c’est Rantanplan, faut bien ajouter des gags avec lui en plus des Daltons, tout ça pour avoir Averell qui joue à la balle avec Rantanplan à l’aide de son boulet. Mais c’est alors que celui-ci tombe sur le magot d’un chariot après son numéro raté et décide de cacher ça ailleurs pour gagner de l’estime auprès de Joe (et c’est l’occasion de le voir se créer un troisième testicule disproportionné pendant qu’ils trimballent les sacs de fric, ne me reprochez pas la remarque, vous y avez très probablement pensé). Sauf que celui-ci bien sur ne veut rien écouter, et que la dernière scène de fouille est une excuse pour voir les hommes se rincer l’œil sur les danseuses du saloon (on avait bien besoin de ça) et voir Joe propice à un futur pétâge de câble comprendre que ses croix ont été effacées chaque fois qu’il fouillait.


Mais la nuit suivante, Crook vient faire un nouveau coup de pute (sans se faire choper par Luke bien sur), mais échoue à faire fuir les Daltons. Arrive ensuite la traversée du désert alors que les voyageurs remarquent qu’on a vidé une bonne partie de leur réserve en eau. Bien sur la traversée est un calvaire pour tout le monde (sauf les artistes du saloon qui profitent du soleil et les vautours prêt à croquer le premier cadavre qui s’écroulera). Joe tente de dresser tout le monde contre Lucky Luke au sujet de la citerne vidé la nuit dernière, mais là… Averell pique sa crise et devient complètement dingue, et… fait de la danse pour faire venir la pluie sous le regard ahuri du spectateur regardant ce film et des voyageurs pour ensuite découvrir que dans la chaussure d’Averell se cachait un cafard qui retrouve le groupe de cafard du dessin animé Oggy et les Cafards. Sérieusement, Jean-Marie s’autoréférence lui-même, là ce n’est même plus un film en roue libre à ce stade, faut trouver un autre terme.


Une fois ce problème passé, nos héros arrivent sur les terres de Loup cinglé. Après un autre mauvais coup de Crook et un gag sur la fumée avec le langage des nuages de fumée (et le logo d’arobase… euh, c’était indispensable ça ?), les indiens encerclent nos voyageurs dans un canyon avec des indiens aux chevaux de toute sorte, même un indien qui se voyage à cheval de bois et un autre avec un cheval de La Poste ou encore un… indien en voiture ? (film, tu ne sais vraiment pas ce que tu fais hein ?). Bon c’est pas grave, viens l’attaque des indiens et si vous avez vu un des premiers films sur Lucky Luke, vous savez que la stratégie de Luke et des immigrants est quasiment la même que dans Daisy Town lors de l’assaut des indiens. Clin d’œil ou mis à jour avec la technologie de l’animation ? Je ne saurais dire.


Mais ne vous inquiétez pas, ils vont trouver un arrangement grâce aux perruques qui serviront de scalpe à Loup cinglé. Les indiens et les immigrants font la fête et vrai faucon le sorcier du camp indien fait une démonstration de ses pouvoirs en montrant le futur… dans des écrans plasma lumineux au sein d’un tourbillon ?

Bon okay film, si tu nous fais une référence à un film de David Lean et que tu termines sur Lucky Luke qui gagne un duel de manière totalement improbable, tu es bon pour qu’on te colle l’étiquette "WHAT THE FUCK GOLDEN ?" sur la tronche à vie, tu as compris ?


Le lendemain, notre groupe arrive à un pont qui ressemble à celui de Le Pont de la Rivière Kwaï (les experts au cinéma du cinéaste Lean l’auront reconnu, non mais vraiment ils ont même repris la musique sifflé des militaires dans le film), pendant que Crook rachète une arme de valeur au dirigeant de cirque pour un montant astronomique. Pendant que Luke tente de traverser le pont, Crook tire un coup et après s’en être sorti in extremis, le pont s’écroule entièrement et nos héros se retrouvent complètement bloqués et je m’étonne encore qu’à part Luke, il n’y ait personne pour croire que Crook est responsable de toutes leurs galères. Notez d’ailleurs à quel point l’esprit d’équipe permet de sauver la vie de quelqu’un quand bien même la physique n’aurait plus aucune cohérence ici même.


Grâce à une idée ingénieuse de la maîtresse du groupe et aux culottes bouffantes des danseuses (ça fait beaucoup), notre groupe arrivera finalement à destination au grand dam de Crook alors que Joe se transforme en fondu d’omelette (je devrais dire en fondu de Dalton). Bref, pendant quelques instants, c’est la fiesta, on se dirige vers un happy ending bien trop évident alors qu’il reste 13 minutes de film et on découvre que : surprise, les terres vendus sont en réalité infertile et mortes donc tout cela n’a servi à rien.


Sans déconner, est-ce que quelqu’un a vraiment cru que les terres seraient celle pleine de vie et cultivable un seul instant à part les enfants qui ont vu ce film ? C’était gros comme un bouton d’acné sur la tronche, déjà parce que ça a déjà été fait mille fois et surtout parce que, merde ce Crook respire autant la malhonnêteté qu’un film de Brett Ratner ou un des derniers films de Luc Besson.


L’excuse de ce cliché suprême était de remettre les Daltons en avant et de nous montrer, surprise, l’intelligence d’Averell (miracle ! Il a utilisé sa tête) qui avait caché l’argent du magot dans les boulets de ses frères et le sien. Tout cela est bien joli… si il n’avait pas décidé de montrer l’astuce à tout le monde au moment ou Joe a voulu profiter de la naïveté des colons (remarque, lui non plus n’aide pas vu qu’il prend toujours Averell pour un con, ce qu’il est d’ailleurs).


Mais bon maintenant, c’est l’heure du climax : les Daltons se tirent avec le fric dans les mines aux entrées à leur effigie, poursuivi par les immigrés et je vais le dire : ce final est assez divertissant, du gros nawak tant par l’animation souvent exagéré et la 3D clairement voyante mais ça ne cherche pas à faire autrement, même quand ça passe en mode manège pour môme, ça se lâche totalement (comme la majeure partie du film en fait).


Concluons : Crook trouve de la dynamite dans le tunnel, pendant que tous les colons arrivent à bout et se pète la gueule contre les rochers d’un sommet à la sortie de la mine sauf le professeur et ses élèves ainsi que Lucky Luke. Mais Joe prend la maîtresse en otage (grâce à un revolver qu’Averell avait en poche… encore) mais là : SURPRISE ! Une balle tiré par Lucky Luke 3 minutes plus tôt contre les Daltons sort de la mine et désarme Joe comme Lucky Luke l’avait pré…


NON ! Non et non ! Film, là tu vas beaucoup trop loin : je dis rien pour les danseuses, je dis rien pour l’animation en roue libre, je dis rien pour le scénario convenu, je dis rien pour les références souvent grossières, là tu te fous totalement de notre gueule. Même dans un dessin-animé pour enfant, faire le coup de la chance de cocu comme là pour régler une situation impossible à régler, ça ne passe pas, l’indulgence a ses limites.


Pour finir, Crook tente de tenir tout le monde à l’écart avec un bâton de dynamite pour filer avec le pognon mais Rantanplan passe par là et fait péter Bartelby et Crook avec les autres bâtons de dynamites. Un gros boum arrive (mais Luke et ses compagnons ont survécu, normalement avec autant d’explosif ça aurait dû les emporter aussi mais on n’est plus au détail prés), y’a de l’or qui était caché sous ces terres et les colons trouvent leur compte pendant que Lucky Luke et Jolly Jumpers emmènent Crook et les daltons en prison, fin de l’histoire.


* SPOILERS SPOILERS SPOILERS *


Donc voilà, c’était Tous à L’ouest : une nouvelle aventure de Lucky Luke, et putain qu’est-ce que c’était bien ! N’allez pas croire que ça soit de l’objectivité, je doute très fortement qu’on puisse le qualifier de bon film pour enfant, tant par certains passages gênants que le rythme speedé au carburant de Formule 1, la voix inadéquat de Lucky Luke, les références modernes à foison et en roue libre et un déroulement qui frise très souvent l’idiotie suprême.
Par contre, j’en viens à penser que le film en a pleinement conscience et s’en fout royalement tant il n’a qu’une seule envie : faire ce qu’il veut avec ce qu’il propose, à tel point que ça en devient poilant. Les daltons restent toujours aussi géniaux, Joe et Averell les premiers, l’animation en 2D est excellente et se lâche à mort, pas mal de gag font mouche notamment avec Rantanplan, l’ensemble devient souvent divertissant et ce qui peut gêner les familles en terme d’humour comme la chanson au saloon m’a beaucoup amusé. Sans compter la nostalgie que j’ai pour la série d’Olivier Jean-Marie qui joue beaucoup sur mon impression. Le film est en mode Yolo général tant dans l’animation aux expressions faciles et effets souvent disproportionnés que dans tout ce qu’il ajoute rien que pour divertir la galerie, et ça marche.
Dans la catégorie plaisir coupable, je le place haut dans mon panier, libre à vous de voir si vous en profiterez ou le détesterez comme la majorité des critiques françaises à sa sortie.

Maxime_T__Freslon
6

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le 16 déc. 2016

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