Le retour en enfance

Ce serait peu dire que de qualifier ce film de "génial".

Toy Story, c'est d'abord toute mon enfance. Le premier est sorti quand j'avais sept ou huit ans, et je me souviens l'avoir regardé en boucle à l'époque. Je connaissais - et je connais toujours - les dialogues par cœur, je m'identifiais avec joie à Andy et comprenais l'amour qu'il portait à ses jouets car j'éprouvais exactement la même chose. Le deuxième restait dans la continuité du film que j'avais tant aimé, sans pour autant renouveler totalement l'idée. (toujours le même genre de trame)

Toy Story 3 est complètement nouveau, dans le sens où Andy est devenu un grand garçon. Un adulte. Et à quelques années près, on se retrouve encore dans le personnage. Bien plus qu'auparavant. Bien sûr, les enfants ont toutes les raisons d'aimer ce film, mais sûrement bien moins que les jeunes adultes d'une vingtaine d'années qui ont grandi avec ces héros.

Non seulement, le scénario est sympa et original, mais en plus, il est devenu plus mature et s'adresse à un public beaucoup plus large que son prédécesseur. Nous retrouvons les mêmes héros, les mêmes voix en VF - parce que les Disney/Pixar sont les seuls films que je regarde en version française - et la même ambiance. Les références aux précédents films sont discrètes mais bien présentes, et nous replongent avec joie et nostalgie dans ce qui a bercé notre enfance. Toujours dans cet esprit bon enfant, on peut même remarquer le clin d'oeil à Ghibli avec la peluche Totoro qui apparait à plusieurs reprises.
Bien sûr, ça reste un Disney. Les méchants sont très méchants et on les repère dès le début, il y a toujours les personnages qui retournent leur veste à quelques minutes de la fin, et les retournements de situation DE MALADE qu'on voit arriver à des kilomètres. Néanmoins, le film ne s'essouffle pas une seule seconde et arrive à nous émouvoir à de multiples reprises.

La fin est comme un déchirement pour le spectateur qui a suivi ces héros depuis son enfance. Woody et Buzz sont un peu devenus SES jouets. Alors, on se dit que comme nous, Toy Story ne peut pas être éternel. Comme nous, Andy a grandi. Mais finalement, on peut grandir et garder son âme d'enfant... N'est-ce pas ?