Toy Story 4
7.1
Toy Story 4

Long-métrage d'animation de Josh Cooley (2019)

Support: Bluray


Après le très réussi Toy Story 3, on pensait avoir fait le tour des névroses de Woody. Sa peur d’être supplantée dans le premier volet, puis celle d’être abandonné dans le second, trouvait grâce dans le dernier en date par l’acceptation d’une petite mort qui signifiait un renouveau, par un nouvel enfant à voir grandir. Mais ce parcours finit par boucler dans un cycle alternant joies et peines, et c’est donc par ce prisme qu’attaque l’opus qui nous intéresse aujourd’hui. Combien de fois peut-on endurer la résurgence des peurs? Ne vaut-il pas mieux trouver une alternative par l’émancipation?


Malgré une certaine redondance des enjeux, ce quatrième volet, fait pour les mauvaises raisons mais sauvé par le talent de ses créateurs, parvient à tirer son épingle du jeu en réintégrant le personnage de Bo qui fait un parallèle évident à l’intrigue par son évolution. La frêle poupée de porcelaine s’est aguerrie pour devenir une femme badass dans l’ère du temps, libérée de toute contrainte de propriétariat et maîtresse de sa destinée.


Alors on balaie la cohérence des règles qui régissent anonymat et anima des jouets dans une suspension totalement consentie pour se concentrer sur des fragments d’émotion. Ceux de la poupée Gabby-Gabby qui obsède sur une caractéristique physique perçue comme défaut, et pense erronément pouvoir résoudre tous ses problèmes de façon artificielle, sans se confronter à ses propres démons. Ceux de Buzz qui, projeté en leader de la bande, doit pour la première fois trouver conseil en son for intérieur. Et ceux de Woody, qui doit accepter qu’il ne trahit pas son credo en s’autorisant le bonheur.


Le troisième épisode donnait déjà de parfait adieux à cette franchise pionnière, et celui-ci s’en tire admirablement malgré qu’il soit plus dispensable. Mais la lucrativité prônant sur les velléités artistiques, on se demande bien ce que pourra raconter le cinquième, prévu en 2026, sans rentrer dans le ronflement caractéristique des machines que l’on a trop poussé.


Créée

le 23 avr. 2025

Critique lue 10 fois

Frakkazak

Écrit par

Critique lue 10 fois

D'autres avis sur Toy Story 4

Toy Story 4
Sergent_Pepper
8

Waste Side Story

Audacieuse posture que celle de Pixar à l’égard de Toy Story, 1er long métrage d’animation de la maison devenu mascotte à maturation lente, puisque 20 séparent les numéros 2 et 4 de la saga. Alors...

le 1 juil. 2019

117 j'aime

5

Toy Story 4
AngelDeLaMuerte
4

Largué par mon jouet préféré ? Il faut sauver le soldat Fourchette.

Pourquoi j’attribue la note de 4 ? —> JE PEUX TOUT EXPLIQUER, RANGEZ LES KALACHNIKOVS. Je sors de Toy Story 4 après un revisionnage du 3. Ce Toy Story 3 qui nous avait été annoncé comme la...

le 27 juin 2019

93 j'aime

15

Toy Story 4
Tonto
9

En fin de conte

De plus en plus délaissé par Bonnie, Woody se trouve une autre mission pour continuer à être utile : veiller sur Fourchette, un jouet créé de toutes pièces par Bonnie à partir d’une fourchette en...

le 23 juin 2019

75 j'aime

10

Du même critique

KPop Demon Hunters
Frakkazak
4

Into the Consumerverse

Je dois admettre qu’au vu de l’affiche et du titre, il y avait peu de chances pour que je sois le public. Mais à y regarder de plus près, à y voir Sony Pictures Animation et des premiers retours...

le 26 juin 2025

38 j'aime

8

Assassin's Creed: Mirage
Frakkazak
4

Mi-rage, mi-désespoir, pleine vieillesse et ennui

Alors qu’à chaque nouvelle itération de la formule qui trône comme l’une des plus rentables pour la firme française depuis déjà quinze ans (c’est même rappelé en lançant le jeu, Ubisoft se la jouant...

le 10 oct. 2023

22 j'aime

2

Captain America: Brave New World
Frakkazak
2

Mou, Moche et Puant

Il était couru d’avance que Brave New World serait une daube. De par la superhero fatigue qu’a instauré la firme de Mickey par l’amoncellement de produits formaté sur les dix-sept dernières années...

le 10 mars 2025

20 j'aime

7