Waste Side Story
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Support: Bluray
Après le très réussi Toy Story 3, on pensait avoir fait le tour des névroses de Woody. Sa peur d’être supplantée dans le premier volet, puis celle d’être abandonné dans le second, trouvait grâce dans le dernier en date par l’acceptation d’une petite mort qui signifiait un renouveau, par un nouvel enfant à voir grandir. Mais ce parcours finit par boucler dans un cycle alternant joies et peines, et c’est donc par ce prisme qu’attaque l’opus qui nous intéresse aujourd’hui. Combien de fois peut-on endurer la résurgence des peurs? Ne vaut-il pas mieux trouver une alternative par l’émancipation?
Malgré une certaine redondance des enjeux, ce quatrième volet, fait pour les mauvaises raisons mais sauvé par le talent de ses créateurs, parvient à tirer son épingle du jeu en réintégrant le personnage de Bo qui fait un parallèle évident à l’intrigue par son évolution. La frêle poupée de porcelaine s’est aguerrie pour devenir une femme badass dans l’ère du temps, libérée de toute contrainte de propriétariat et maîtresse de sa destinée.
Alors on balaie la cohérence des règles qui régissent anonymat et anima des jouets dans une suspension totalement consentie pour se concentrer sur des fragments d’émotion. Ceux de la poupée Gabby-Gabby qui obsède sur une caractéristique physique perçue comme défaut, et pense erronément pouvoir résoudre tous ses problèmes de façon artificielle, sans se confronter à ses propres démons. Ceux de Buzz qui, projeté en leader de la bande, doit pour la première fois trouver conseil en son for intérieur. Et ceux de Woody, qui doit accepter qu’il ne trahit pas son credo en s’autorisant le bonheur.
Le troisième épisode donnait déjà de parfait adieux à cette franchise pionnière, et celui-ci s’en tire admirablement malgré qu’il soit plus dispensable. Mais la lucrativité prônant sur les velléités artistiques, on se demande bien ce que pourra raconter le cinquième, prévu en 2026, sans rentrer dans le ronflement caractéristique des machines que l’on a trop poussé.
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Créée
le 23 avr. 2025
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