Une histoire de mabouls en cagoules, dans un village où y'a pas foule,

Une histoire de

mabouls en cagoules,

dans un village où y'a pas foule,

où les éoliennes tournent et nous tourneboulent

dans un vacarme propre à ce qu'on s'écroule !

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On n'a pas trop de traces de distribution de ce film ( en VO : Restos do vento) sinon que cet enfant de Arte (entre autres pères) est sorti la première fois le 14 avril 2022 pour le 75e festival de Cannes et représentait le Portugal qui n'y était plus présent depuis 2006 . Avec à l'époque "En avant jeunesse" de Pedro Costa... Heureuses retrouvailles donc pour ce beau pays, sauf pour les amateurs de salles de cinéma qui ont dû se satisfaire d'une distribution très confidentielle....

Film surprenant à plus d'un titre, comme aide à nous les faire découvrir Arte, ma chaîne préférée pour le cinéma, et de plus sans pub aussi intrusive qu'inopportune et anti-objectifs pubs...

Film un peu sectaire, confidentiel, choquant : aucune orgie mais c'est à la limite, même si "c'est pour rire" comme l'annonce un récitant...

L’œuvre du réalisateur-scénariste portugais Tiago Guedes (1971/----) sixième long-métrage d'une série de sept de 2001 à 2023, qui s'est adjoint ici la plume du dramaturge Tiago Rodrigues...

Film pas facile à suivre car curieux patchwork de plans (parfois trop longs) et situations différentes où on se demande ce qui va se passer, quel rapport avec un autre, et surtout comment ça va finir ! L'histoire d'un idiot du village qui dès son enfance, est pris comme bouc-émissaire par ses pairs, d'un père qui a abandonné son fils, d'un autre, papa célibataire et que, à contrario, la femme a quitté pour d'autres galipettes, d'une sœur qui protège le dingo (sic, comme dans le film) d'une fête aussi païenne que bétasse genre "Halloween" où les ados mâles lors d'une fête débile, se coiffent la tête d'un sac de pommes de terre transformé en cagoules, se font chahuter par les anciens, et dont la mission est de chercher des "bricoles" aux files", genre flagellation mais en toute innocence (...) le tout assorti du crincrin sonore d'éoliennes dont on se demande ce qu'elles foutent là : plantées dans les champs sans offrir de fruits ou de fleurs mais pourrissant l'environnement au nom d'une curieuse conception de l'écologie...

Le clou du spectacle est quand le récit évolue vers un thriller où on veut, la police y compris, protéger l'assassin en en arrêtant un autre...

On n'en est pas à une aberration près puisque la démarche est immorale et stupide, mais bon c'est le film !

"T'as pas une clope ?" aurait pu être son titre car il la quémande revient en boucle dans les dialogues du dingo et de fait, on fume et boit trop dans cette histoire à dormir debout où les "bizutés" ressemblent, en plus laid, à des membres du ku-klux-klan !

Malgré les éoliennes, Guedes n'a pas brassé que du vent et ce film se laisse voir sans ennui malgré sa conclusion abracadabrante... (ou tesque comme disait Chirac)

J'ai bien aimé cette explication du réalisateur résumant aussi mon avis au sujet de la musique superfétatoire dans trop de films, et à contrario dont la quasi absence ici, aide à intégrer son ambiance dramatique ..." Le cinéma est un art manipulateur, nous manipulons toujours les émotions. Je préfère tirer mes propres conclusions que d'être manipulé par la musique"

Le casting est parfait avec de merveilleux acteurs inconnus sous nos cieux, qui se sont vraiment appropriés leur personnages... A eux seuls, ils mériteraient la projection... dont je me demande vraiment pourquoi la chaîne l'a reléguée aussi tard ! (23 h 40) et qui a failli comme "Simple comme Sylvain" de Monia Chokri" être reporté aux calendes grecques en raison du décès de Robert Redford ! Impolitesse totale de la chaîne que de rendre des hommages ex-abrupto à des artisans du cinéma, au détriment d'autres, et des téléspectateurs pratiquant des enregistrements...

Un hommage peut bien attendre le respect des programmations, et le décédé ne se retournera pas dans sa tombe !

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Arte le 17 et 26.09.2025-