Vacances africaines

Chose curieuse ! Ce cinquième volet de la saga Tremors suit la même dynamique que le film The Beast of Hollow Moutain, soit l’arrivée d’Américains sur un sol où ils vont devoir s’imposer en tuant le monstre. Sauf que là rien n’est intelligent, les séquences africaines exhibent des traditions en suivant une logique de carte postale qui ne développe pas le propos du film. Et quel propos ? Une simple traque aux monstres dotée de très bons effets visuels – certains plans impressionnent – mais dénuée de tout fond. Résultat, le film endort, ne marque pas, s’amuse à cultiver les références cinématographiques sans les penser. Le seul personnage intéressant du film, le vétéran Burt Gummer qui incarne désormais une ombre militaire pleine de fascination pour les armes et encore traumatisée par la guerre passée, se mue en figure burlesque enfermée dans une cage. Sa relation avec un fils retrouvé ne convainc jamais, peut-être parce que l’acteur qui l’incarne s’avère des plus antipathiques. En somme, Tremors 5 : Bloodlines fait l’erreur de penser que de bons effets spéciaux suffisent à réussir un film de monstre. En résulte une œuvre aguicheuse et idiote, vaine dans sa propension à ressusciter une saga qu’elle ne fait que galvaniser sans idée.