Tu ne tueras point : L'enfer des combats au service d'une foi inébranlable !

• J'ai revu il y a quelques mois, Tu ne tueras point (Hacksaw Ridge), et je dois dire que c'est un film qui frappe fort, très fort, même si, comme toute œuvre marquante, il n'est pas exempt de petites imperfections à mon humble avis. Ce biopic sur Desmond Doss,soldat hors norme, mérite amplement son 7/10 pour la puissance de son message et la brutalité viscérale de sa mise en scène, malgré quelques réserves personnelles.

​Ce que j'ai adoré : L'incarnation du courage inébranlable

• Ce qui m'a scotché, c'est l'histoire vraie de Desmond Doss. Un objecteur de conscience (un Andrew Garfield habité par son rôle) qui s'engage volontairement durant la Seconde Guerremondiale, mais avec une conviction inébranlable : jamais il ne touchera une arme. C'est une force de la nature, mais d'une nature spirituelle. Et quand le film bascule dans l'horreur des combats à la falaise de Maeda, c'est une claque. Les scènes de guerre sont d'une violence inouïe, graphiques, presque insoutenables par moments, mais jamais gratuites. Elles servent à glorifier l'acte de cet homme qui, seul et désarmé, court sous les tirs ennemis pour ramener les blessés, répétant inlassablement "un de plus, Seigneur". J'ai été bouleversé par cette démonstration d'héroïsme pur, nourri par une foi indomptable.Mel Gibson excelle à filmer ce chaos, ce sacrifice, avec une intensité qui prend aux tripes. C'est absolument épique et inspirant.

​Ce qui m'a laissé dubitatif : Un prélude un peu... timide

• ​Là où le film m'a un peu perdu, c'est dans sa première heure. La phase d'exposition, avec la rencontre amoureuse de Desmond et Dorothy (Teresa Palmer), et son intégration au camp d'entraînement, m'a paru un brin trop... sage. On sent l'intention de préparer le terrain pour le contraste brutal avec la guerre, mais cette introduction manque parfois de profondeur, s'appuyant sur des archétypes que j'ai trouvés un peu trop appuyés. J'aurais préféré une approche plus nuancée pour nous immerger dans la psychologie de Desmond, plutôt que de nous présenter une figure presque idéalisée dès le départ. Cela dit, l'efficacitéde la suite rend ce prélude presque nécessaire, même si je le trouve un peu moins mémorable.

​Conclusion

• ​Au final, Tu ne tueras point est une expériencecinématographique intense et inoubliable. C'est bien plus qu'un simple film de guerre, c'est une ode à la force de la conviction et au courage individuel face à l'horreur collective. Je lui attribue un solide 7/10 car l'émotion est bien présente, le spectacle visuel est impressionnant, et l'histoire, celle d'un homme qui refuse de tuer pour mieux sauver, résonne longtemps après le générique. Malgré une entame un peu convenue, l'impact du film est indéniable et je le recommande vivement.