Un bonheur n'arrive jamais seul par pierrick_D_

Sacha,musicien bohème,fêtard et queutard,tombe amoureux de Charlotte,mère de famille encombrée de trois enfants,ce qui va bouleverser sa vie.Produit par Jérôme Seydoux pour Pathé,réalisé,coécrit et coproduit par un cinéaste passe-partout,James Huth,monsieur "Brice de Nice",mis en musique par le réputé Bruno Coulais,ayant pour coscénariste et productrice exécutive Sonja Shillito,qui n'est autre que la compagne de Huth,le film s'annonçait comme une de ces romcoms daubées standards dont le cinéma français a le secret,et c'est à peu près ça,même si ça aurait pu être pire.De fait,on a droit à une oeuvre sans grand élan ni rythme ni originalité,le réalisateur se contentant de dérouler l'habituel lot de clichés et de figures imposées inhérents au genre.Les auteurs ayant été incapables de rédiger des dialogues décalés,drôles ou émouvants,la mise en scène se concentre sur le burlesque gestuel,avec une Charlotte maladroite qui ne cesse de chuter,de se cogner et de prendre des coups,et un Sacha qui court,danse,fait des tours de magie et se déchaîne au piano.C'est parfois sympa,parfois ridicule,souvent insignifiant.Le couple vedette fait le taf et se montre plutôt convaincant,même si on a du mal à oublier que Sophie Marceau,46 ans à l'époque,et Gad Elmaleh,41 ans,sont nettement trop vieux pour leurs rôles.Tous deux,habituellement pas des ceintures noires de comédie,offrent de bonnes prestations,entre une Sophie, toujours aussi bandante en MILF de choc,qui maîtrise assez bien le registre de l'émotion,notamment lors de la jolie scène de rupture lors de laquelle elle se sacrifie,et un Gad vif et énergique,doublé cependant pour les scènes de piano,les deux acteurs fonctionnant bien ensemble.Sinon,on évolue encore dans des milieux artistiques parisianistes,de musicos en expos d'art moderne,et certains personnages secondaires,comme le copain metteur en scène loser et la grand-mère juive,censés apporter la note rigolote,sont particulièrement insupportables.Maurice Barthélémy,qui incarne le pote en question,n'a d'ailleurs pas la carrure pour cet emploi et surjoue pitoyablement pour compenser.Heureusement,les comédiens annexes sont bien choisis et excellents,qu'il s'agisse de François Berléand,Michaël Abiteboul,Julie-Anne Roth,Macha Méril,Cyril Gueï ou François Vincentelli.Quelques curiosités au programme avec les courtes apparitions de Vincent Deniard,colosse beaucoup vu à la télé dans des rôles de débiles mentaux,du chanteur canadien Robert Charlebois qu'on n'avait pas vu au ciné depuis longtemps,de la belle Bérénice Marlohe qui allait devenir James Bond girl dans la foulée dans "Skyfall",et du politocard Jack Lang dans son propre rôle,qui visite une exposition comme il l'avait déjà fait dans le "Nouvelle chance" d'Anne Fontaine en 2006.