Comme le dit Rouve, "Le gravier c'est pas qu'un principe, c'est une question de style", et je me demande finalement si toute la réflexion sur la conception du film plombe pas un peu son intérêt général.
Alors c'est pas trop souvent le cas chez nous, donc je me plains pas, ça sent l'ultra storyboard millimétré, l'écriture sur-pensée, c'est joliment interprété, y a le gros étalonnage Jeunet, et la musique de Badalamenti apporte un cachet aventureux assez fort, peut-être un peu trop pour ce que le film propose, mais j'aime beaucoup et j'ai énormément écouté cette bande originale.
Si on est très correctement percuté par les premières images, la voix-off, le sujet, le film tombe ensuite dans une forme de lourdeur scénaristique quasiment embarrassante par moment, Bastoche, Biscote, Bingo Crépuscule, Youpi Tralala, ça prend de l'âge étrangement, peut-être que après Amélie Poulain y a plus rien qui passe, je sais pas, on se perd un peu dans l'enquête, et quand bien même, franchement on s'en fou un peu.
Bon je suis un peu dur là, mais hormis pour parler de Gaspard Ulliel, c'est quand même un titre qui ressort pas beaucoup.