Un printemps de glace
Un printemps de glace

Téléfilm de John Erman (1985)

Vu pour Gena bien évidemment !
J'assume...
Ce film ou plutôt téléfilm a été une grande surprise.
Traitant à la fois de l'homosexualité masculine et de l'apparition du virus de SIDA cette oeuvre est en tout point remarquable.
Le duo d'acteurs (Gena Rowlands et Ben Gazzara) incarnant les parents y est bien sûr pour beaucoup et c'est courageux de leur part de tourner une telle histoire au milieu des années 80.

C'est à la fois l'un des premiers films sur la maladie et une campagne d'information efficace sur les modes de transmission.
C'est encore instructif de nos jours, en 2013, car même si l'information est plus accessibles, une grande quantité de gens croient qu'il existe un vaccin contre le SIDA, que la maladie ne s'attrape pas lors de premiers rapports sexuels ou qu'on contracte la maladie par simple contact physique.
Bref une leçon à étudier...

Gena et Ben fêtent leur trentième anniversaire de mariage quand on sonne à la porte. C'est le fils prodigue qui vient pour l'occasion. Il en profite pour annoncer sa récente promotion : il vient d'être nommé associé de son cabinet d'avocats.
Ses parents déplorent le vide de sa vie affective et lui demandent de ne pas trop travailler pour prendre le temps de rencontrer une charmante jeune fille.

A son retour à New-York on réalise qu'il l'a déjà rencontré mais qu'elle a du volume entre les jambes plutôt que sur la poitrine et qu'il vit avec lui depuis deux ans.
Il se trouve que le charmant jeune homme est malade...

Les réactions des membres de l'entourage ne se fait pas attendre.
Certaines sont caricaturales bien sûr mais chacune correspond à une réalité et face à l'ignorance, c'est nécessaire d'être démonstratif.
Il est homo et atteint par le SIDA mais on nous épargne la version du drogué. C'est une erreur du parcours conjugale, une infidélité du compagnon qui est responsable de la contamination.

"Je ne veux pas le savoir !
-Il FAUT le savoir justement !"

La "tolérance", terme qu'en l'occurrence, j'ai du mal à supporter n'est pas de mise.
On ne "tolère" pas une différence, on l'accepte !
Les explications, les descriptions des symptômes les enjeux peuvent paraître un peu lourds mais encore une fois nous avons affaire à un film didactique.

Mettez des capotes bon sang !
Rawi
7
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le 28 nov. 2013

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Rawi

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