Le film lorgne du côté du thriller paranoïaque, malgré de bonnes idées, c’est la douche froide.

Un match de football américain opposant Baltimore et Los Angeles rassemble près de 100 000 spectateurs au Memorial Coliseum. Pendant le match, un sniper embusqué menace de faire feu sur les spectateurs…


Un tueur dans la foule (1976) est sorti au cinéma en pleine vague du cinéma catastrophe, un genre alors à son apogée. Adapté du roman "Two minutes warning" de George LaFountaine, le film lorgne du côté du thriller paranoïaque sans jamais réellement prendre l’envergure auquel on s’attendait et c’est fort regrettable car malgré de nombreuses bonnes idées (les plans en vues subjectives notamment), Larry Peerce ne parviendra jamais à y insuffler la tension nécessaire pour nous maintenir en haleine tout au long du récit.


Sur près de 120 minutes, il faut attendre la dernière demi-heure pour que tout s’accélère enfin et que l’on ressente un regain d’intérêt. Avant cela, il faudra patienter longtemps, avec diverses sous-intrigues et une profusion de personnages dont les spectateurs sont censés s’identifier (et par conséquence, s’attacher). Quant aux dernières 30 minutes du film qui viendront nous sortir de notre torpeur, c’est réellement le point d’orgue du film lorsque

le sniper se met à tirer au hasard dans la foule, déclenchant par la même occasion, une marée humaine avec les spectateurs en délire qui tentent de fuir par tous les moyens, hurlant et courant dans tous les sens, allant jusqu’à se piétiner les uns les autres.


Sauf qu’avant d’en arriver là, il aura fallu prendre son mal en patience pendant 90 minutes. C’est long et redondant, c’est d’autant plus regrettable qu’il y avait pourtant matière à en faire un palpitant thriller, surtout avec un tel casting (Charlton Heston, John Cassavetes, Beau Bridges ou encore Gena Rowlands), quel gâchis. Quant aux motivations du sniper, l'absence de toute explication (psychologique ou sociologique) ne nous aideront absolument pas à comprendre pourquoi ni comment il en est arrivé à vouloir commettre une tuerie de masse.


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le 8 juin 2023

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