Fort du succès critique de 'It Follows', le réalisateur David Robert Mitchell propose avec 'Under the Silver Lake' un nouveau film prétentieux et ennuyant.
On voudrait pouvoir rapprocher 'Under the Silver Lake' de 'Mullholland Drive' : un looser désillusionné s'invente une réalité où théorie du complot et fantasmes se mêle sous l'influence de psychotropes. Malheureusement, la vacuité du scénario, la vulgarité des symboles et la construction même du récit rendent la comparaison impossible. En fait, c'est du film 'Inherent Vice' que 'Under the Silver Lake' se rapproche le plus : tout aussi pompeux, incompréhensible et ennuyant.
Le réalisateur déborde pourtant d'idées dans sa mise en scène : séquences horrifiques, passages animés, thriller mystérieux, festivité musicale, passage psychédélique, images choc. Mais aussi marquante et bizarre que soit la rencontre avec le compositeur (Jeremy Bobb est diabolique), il n'y a aucune cohérence et aucun intérêt dans cette succession de délires absurdes. A cause de cela, on peut difficilement juger la prestation d'Andrew Garfield, agaçant mais probablement correct dans son rôle.
Enfin, Los Angeles a déjà maintes fois été dépeinte comme la cité des rêves perdus, et 'Under the Silver Lake' enfonce encore une fois des portes ouvertes. La seule scène réussie à ce sujet est lorsque Sam et son ami espionne un mannequin en larme à l'aide d'un drone.