Quand notre paysage mental, nos affects, notre vie esthétique est toute entièrement façonnée par l'industrie, eh bien on devient donc ce qu'on appelle le produit d'une époque. Ce film nous le conte avec la délicatesse d'un Walter, le copain de bowling du Dude, dans une histoire qui se passe bien plus tard à L.A., avec un héros similaire à celui joué par Jeff Bridges, branleur dans tous les sens du terme, faisant inexplicablement tomber en pâmoison toutes les meufs de tous les âges qu'il rencontre sur un chemin aussi tortueux qu'un labyrinthe retrouvé dans les pages "jeux" d'un picsou magazine de juillet 1987. Le héros tel un gaston latex post-post-postmoderne n'a plus aucun sens de la vie, finira comme un perroquet après avoir été putois, pas vraiment comme une sirène ou quelqu'un qui mourra en "beauté". Film qui aime les décors, qui aime les fringues, et qui décrit vraiment, encore une fois, un produit, creux, violent, "référencé". Un peu triste quand même...