Dans ce film on voit beaucoup de choses réalistes (au sens de l'art qui représente tel quel) : Une Amérique qui se déchire chaque jour un peu plus, des armées légales aux ordres et sans examen de conscience, des réseaux de solidarités plus forts dans les lieux les moins puissants, un racisme élitiste qui gouverne le racisme bas du front, des militants perdus, d'autres sûrs d'eux même quand jamais ils ne réussissent ou qu'un jour ils trahissent et un Di Caprio toujours aussi fort et étonnant. Dans ce film on vit aussi beaucoup de choses nouvelles : Rire au beau milieu d'une poursuite sans que cela nous sorte ni de l'intrigue ni du suspense, ne plus savoir dans quel pays, sur quel type de route (voire de véhicule) on est, à qui appartient le terrain et le pouvoir et s'en ficher un peu, la complexité de personnages qui ne savent pas toujours ce qu'ils veulent vraiment et une musique latente hors norme qui ne nous fait monter en pression en toute simplicité.