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Une bataille après l’autre, c’est typiquement le film qui avait tout pour être grand… et qui finit par s’effondrer sous son propre poids. Paul Thomas Anderson derrière la caméra, Leonardo DiCaprio en tête d’affiche, Benicio Del Toro, Sean Penn, Regina Hall… sur le papier, c’est un rêve. Mais à l’écran… c’est interminable.
Deux heures quarante. Oui, deux heures quarante d’un scénario qui tourne en rond. On commence avec un pitch accrocheur : un ancien révolutionnaire qui doit retrouver sa fille disparue, et régler ses comptes avec un ennemi juré. On s’attend à un thriller tendu, nerveux. Mais au lieu de ça, on a des dialogues qui s’étirent, des scènes qui n’en finissent pas, et une intrigue tellement alambiquée qu’on perd vite le fil.
Les personnages ? Des caricatures. DiCaprio en paranoïaque, qui cabotine et grimace. Benicio Del Toro, réduit à un cliché de “sensei” grotesque. Sean Penn, qui cabosse chaque réplique comme s’il jouait dans un autre film. Même Regina Hall, pourtant excellente actrice, est coincée dans un rôle mal écrit, mal dirigé.
Et puis, la musique. Assourdissante. Constante. Elle recouvre tout. Elle n’accompagne pas, elle écrase. Au lieu de créer du suspense, elle fatigue. C’est comme si Anderson n’avait pas confiance dans son récit, et qu’il avait décidé de nous assommer de sons pour compenser.
Le plus gênant, c’est le ton idéologique. À force de vouloir appuyer son propos, le film devient lourd. Tout est martelé, démonstratif, sans nuance. On sent plus le manifeste que le cinéma.
Alors oui, visuellement, Anderson reste un grand technicien. Il sait composer ses plans, il sait jouer avec la lumière. Mais quand la mise en scène devient une démonstration vaine, quand tout le reste s’écroule, ça ne suffit pas.
Au final, Une bataille après l’autre ressemble à son titre : une suite de combats inutiles. Trop long, trop bruyant, trop pesant. Et au lieu d’un grand film, on a un pensum.
Ma note : 4 sur 20.
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