Alors ça démarre de manière prometteur avec une confrontation annoncée entre ce groupe d’activiste contre l’ordre établit avec humour et dérision, le tout avec une surcouche de bien-pensance hollywoodienne dosée subtilement afin que ce soit digeste pour tous.
Après l’introduction de 30 minutes, cette thématique sera mise de coté puisque l’on s’oriente vers une histoire purement fantaisiste et personnelle conduite par le personnage improbable de Sean Penn.
Il sera question d’une poursuite et d’un sauvetage provoqués par ce colonel très puissant pour mobiliser des forces armées mais vulnérable face à son idéal de se faire accepter par une organisation suprémaciste.
L’humour servira juste à tourner quelques situations en dérision.
La fuite coté Di Caprio et la traque coté Penn sont suffisamment bien mises en scène et rythmés pour nous accrocher jusqu’au dénouement final.
Il y a même un ton suffisamment sérieux et des bons acteurs communicatifs pour rendre les personnages attachants.
Au final il est très peu polémique ce film, ceux sensés représentés la gauche sont des loosers qui n’ont aucun réel objectif et les suprémacistes sont montrés comme des agents de l’ombre peu crédibles.
Ça reste un bon petit thriller d’action offrant des scènes chocs et des giclures de sang comme une récompense. Ce qui devient habituel dans ce genre de fictions s’inspirant vaguement du réel tout en dédramatisant au maximum.
Pour la réflexion on repassera.
Eddington sorti la même année avait au moins réussi à s’approprier le réel pour en offrir un développement intéressant et Civil War a su traiter le métier de reporter ainsi que la dystopie à sa façon.
Ici il n’y a pas de parti pris ni de volonté de proposer autre chose qu’un divertissement oubliable, le tout dans un enrobage technique réussi avec de bons jeux d’acteurs.