Cinématographiquement réussi, beaucoup de très bonnes choses en terme de réalisation, d’histoire, de tension. La scène de course poursuite finale ("follow the waves !") est incroyable et restera dans ma tête. J'aime le travail sur le temps, la notion de retard chez le personnage de Bob, toujours en décalage; contraste entre Bob en urgence totale et Sensei dans le contrôle, qui ralentit le rythme, quand il présente toute sa famille en pleine fuite par exemple. L'espace distendue, entre les tunnels (ridicule et homemade chez Bob et moderne et Etatique chez les nazis), les toits (scène de fuite/parkour qui tue). La résistance du quotidiens avec les personnes qui aident les migrants. La filiation et l'héritage de la lutte.
Politiquement parlant pitoyable, c'est pas le brûlot révolutionnaire qu'on aimerait nous faire croire que c'est évidemment, avec un point vue libéral et idéalisé de la résistance et de la révolution et des personnages féminins absolument abandonnées après 30 minutes (et on peut se dire tant mieux vu comment elles sont traités et non-approfondies) pour laisser toute la place à un sioniste. On est étonné ? Non