Plaisant et un poil trop long

Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour assumer les conséquences de nos actes. C’est la question qu’auraient dû se poser les protagonistes de ce film avant de plonger dans la clandestinité pour de longues années après avoir été des activistes radicaux. Le metteur en scène montre sans juger durant le début du film. Chacun réagira avec ses convictions aux scènes de résistance et de guérilla d’un groupe d’activistes d’extrême gauche. Di Caprio incarne un personnage falot emporté par la fougue d’une révolutionnaire incandescente qui trempe dans ces actions subversives et même terroristes. Mais voilà, l’arrivée imprévue d’un enfant met un boulet au pied des révolutionnaires et le couple finit par éclater un peu contraint et forcé par les événements. Le film bascule alors dans l’illustration d’une traque menée quinze après le début de l’histoire par un groupe de suprémacistes blancs effrayants jusqu’à la caricature. On peut se poser des questions sur la manière de traiter le sujet, puisque, très vite, on tombe dans une caricature assez plaisante à regarder, mais qui n’apporte que peu de choses au propos du réalisateur. Heureusement, il y a un casting magnifique avec Leonardo Di Caprio Sean Penn et Benicio del Toro. Le réalisateur maîtrise techniquement ses outils, malheureusement sans réelle profondeur de vue. Une mention spéciale aux personnages féminins incarnés par Teyana Taylor et Chase Infiniti qui sont, à mon avis, sous-exploitées par le réalisateur. Le film s’étire alors en longueur avec des répétitions inutiles et une fin gnangnan qui dessert le propos du film. Au final, un film plaisant qui donne à penser sur l’Amérique divisée, mais sans réelle profondeur.