Encensé par la critique, j'attendais beaucoup de ce film, peut-être même un peu trop.
Loin d'être mauvais, il n'est clairement pas le chef d'œuvre décrit par les journalistes.
Déjà il faut se cogner la première demi-heure, trop longue entre scènes grotesques (voire débiles) et personnages ultra caricaturaux, le début du film est une souffrance. Heureusement la bascule s'opère ensuite vers quelque chose de plus construit, plus intéressant où l'on commence enfin à s'attacher aux protagonistes dont la plupart sont très bien interprétés.
D'une dénonciation caricaturale et grotesque de l'Amérique Trump on bascule dans une chasse à l'homme classique mais efficace pour finir sur une sorte de western moderne (qui rappelle du Tarantino mais en moins bon) le tout sur le fond d'activisme, plus ou moins bien mené à l'écran.
S'il commence mal (très mal même), Une bataille après l'autre a le mérite de monter en puissance tout au long de sa durée. La dernière demie heure donne lieu d'ailleurs à une course poursuite bien filmée et franchement réussie.
Le film aurait pu être bon et se faire pardonner de son démarrage si Anderson ne c'était pas perdu dans des sous-entendu ou des tentatives comiques censées faire mouche mais qui n'apportent rien, voire desservent le film. Quel dommage aussi qu'une musique omniprésente et pas toujours inspirée vienne littéralement alourdir certaines scènes. Ces aspects viennent rendre l'ensemble par moment indigeste.
Au final il en ressort un film bien loin du chef d'œuvre annoncé par la critique, réussi par certains aspects, très maladroits par d'autres, Une bataille après l'autre s'avère finalement être une œuvre très inégale, qui pour ma part sera bien vite oubliée.