le 25 juin 2021
Brillant mais nauséeux
Difficile et aucune envie de sauver ce film aux propos nauséeux. Suivre des pervers est une chose, faire du spectateur des voyeurs et des complices en est une autre. Pour le côté SM et bondage, la...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
La Nikkatsu qui vient de recruter la Reine du pink Naomi Tani va rapidement mettre la demoiselle à rude épreuve dans deux métrages du réalisateur Masaru Konuma, Flower and Snake et Une femme à sacrifier, qui au passage inaugurent le tournant sadomasochiste et bondage du studio. Le résultat est un grand succès.
Transgressif au possible, ça commence par un homme mûr regardant une petite fille faire pipi au bord d'une rivière. Le premier échange verbal entre les deux suggère une relation pédophile, qui sera confirmée lors de la scène suivante où l'on apprend que la police est à la recherche de l'homme et que la petite fille aux couettes a été abusée... L'homme enlève ensuite son ex-femme pour la retenir prisonnière dans une maison de montagne abandonnée. La malheureuse épouse (Naomi Tani) va alors subir toutes sortes de sévices sexuels et d'humiliations. Là où Konuma est génial, c'est qu'au milieu de ce décor macabre il parvient à exacerber la sensualité de son actrice et le spectateur qui n'en rate pas une miette devient complice de l'interdit. Chaque scène repousse les limites de la précédente. La femme est ensuite violée par deux chasseurs, avant que l'ex-mari ne capture deux jeunes amants qu'il va entraîner dans sa maison de l'horreur. A ce moment le comportement de sa femme évolue, victime du syndrome de Stockholm ou « exprimant ce qu'elle avait en elle », non seulement elle n'essaie plus de fuir mais elle se prête maintenant aux jeux sexuels avec le couple.
Sans m'attarder sur les détails, à la fin la femme se rabiboche avec son ravisseur et redemande toujours plus de tortures. Au point de faire fuir son ex-mari, qui retourne vers la petite fille, renvoyant en écho la phrase entendue avec effroi au début du film :
Tu m'avais dit que tu n'aimais pas les femmes adultes car elles te faisaient peur.
Immense succès pour la Nikkatsu, malgré le côté extrêmement malsain et dérangeant qu'on éprouve en le visionnant, le film est bien à marquer d'une pierre blanche pour le genre SM-Softcore.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films les plus barrés du cinéma japonais et Les meilleurs films japonais
Créée
le 1 nov. 2024
Critique lue 27 fois
le 25 juin 2021
Difficile et aucune envie de sauver ce film aux propos nauséeux. Suivre des pervers est une chose, faire du spectateur des voyeurs et des complices en est une autre. Pour le côté SM et bondage, la...
le 14 déc. 2020
Étonnant la production cinématographique érotique nipponne. La pratique du kinbaku-bi (bondage japonais) y est souvent présente. Ce qui nous parait comme des déviances est omniprésent dans...
le 7 août 2017
Je continue ma découverte de Masaru Konuma avec ce film hallucinant, génialissime mais tellement dérangeant, qui repousse toutes les limites en terme de représentation de sexualité déviante, tout en...
le 25 févr. 2024
Oda Nobunaga (1534-1582) est une figure centrale de l'histoire du Japon, le premier au cours de la période mouvementée du XVIe siècle à entreprendre l'unification du pays et s'emparer de la capitale,...
le 12 août 2023
89 critiques avant la mienne, toutes unanimement élogieuses quand elles ne sont pas carrément dithyrambiques -- 10/10 non faut pas déconner ! M'étant laissé guider par les bonnes notes recueillies...
le 24 juin 2023
En 1943, Hiroshi Inagaki a déjà 60 longs-métrages à son actif et une remarquable filmographie dans le cinéma historique (jidai-geki) où il n'a d'égal que Daisuke Itō, le pionnier du genre, et le...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique