En 1938, alors qu’Hitler annexe la région des Sudètes, le Britannique Nicholas Winton est à Prague. Cinquante ans plus tard, le vieil homme se remémore cette année noire où il s’engagea à faire venir en Angleterre de nombreux petits réfugiés tchécoslovaques.
Il y a des histoires méconnues qui méritent de temps à autre une piqûre de rappel. Le dévouement total de Nicholas Winton, aidé par sa mère et quelques amis, en fait partie. Une armée de gens ordinaires à l’âme extraordinaire. Il a fallu une émission de télévision populaire pour lui rendre hommage, instant fort au rendu maladroit et bêtement dévoilé dans la bande annonce. Aujourd’hui, c’est ce film qui permet à la mémoire collective de se rafraîchir et ne pas oublier. Très académique, la réalisation jongle comme elle le peut entre les différentes époques et lieux géographiques, construisant petit à petit un faux suspens très discutable quant au sort réservé aux enfants et à leurs protecteurs. Alors que la situation parle d’elle-même et fait écho à la triste situation du monde actuel, les violons insistent lourdement pour faire monter les larmes. Les personnages secondaires manquent d’épaisseur afin de laisser place à un jeune héros bien trop lisse. Il devient plus convaincant en prenant les traits fatigués de Sir Anthony Hopkins, à la stature et au jeu de plus en plus émouvants.
(6.5/10)
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