Premier long métrage de Nagisa Oshima pour la Shochiku, Une ville d’amour et d’espoir/Ai to kibo no machi (1959) est une première œuvre d’une noirceur viscérale. Comte social pessimiste sur la situation d’un Japon d’après-guerre, Oshima également scénariste emploie une verve profondément humaniste.
Nagisa Oshima est à 26 ans promu réalisateur par les studios Shochiku dans le cadre de la « politique de nouvelle vague ». Initié par la Shochiku qui désire mettre en avant certains assistants réalisateurs, il est avec Kiju Yoshida et Masahiro Shinoda le groupe qui sera le noyau d’un mouvement prenant donc le nom de nouvelle vague japonaise (nuberu bagu), baptisé ainsi par les médias, fortement suggéré par les studios.
Une nouvelle ère s’ouvre donc. Une nouvelle ère créant une rupture avec le cinéma classique. Nagisa Oshima signe alors une première œuvre certes encore académique par certains points, mais d’une terrible fraîcheur et d’un contenu sociologique sans concession. Oshima désirait intituler ce premier essai : Le Garçon qui vendait son pigeon, c’était sans compter sur l’avis des studios qui jugèrent d’ailleurs l’œuvre comme un film « tendancieux ». Le film pâtira d’une distribution restreinte mais déjà les critiques se montraient excellentes.
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