Vous vous apprêtez à passer à l’action avec votre petite amie, lorsque le grand amateur de film d’horreur que vous êtes se rend compte que le nouveau voisin n’est autre qu’un bon vieux vampire ! Police, famille, amis : personne ne vous croit… Que faire ? Réponse : s’adresser à votre tueur de vampire favori du petit écran !
« Fright Night » débute comme le célèbre « Rear Window » de Hitchock, mais ce n’est que pour leurrer son spectateur. En réalité, on est à mi-chemin entre un teen movie amusant, et de l’horreur pur jus filmée efficacement (avec notamment quelques passages bien inquiétants pour les plus jeunes). Et au milieu de tout cela, l’idée réjouissante d’incorporer un personnage d’acteur spécialiste de films d’horreur, habitué à jouer les ersatz de Van Helsing façon Peter Cushing, et de le propulser dans un affrontement avec un vrai vampire. Roddy McDowall donne le change, mais on ne peut qu’être déçu que Vincent Price, initialement pressenti, ait refusé ce rôle. Il s’agit néanmoins d’un hommage sympathique aux films de la Hammer.
A côté, le jeu des acteurs est inégal. Chris Sarandon est charismatique en vampire aussi charmant que violent. Amanda Bearse est un choix étonnant, car la jeune femme de 27 ans incarne ici une lycéenne ! Tandis que William Ragdale est parfois trop léger, et que Stephen Geoffreys en fait des caisses (à noter que ce dernier est célèbre pour une reconversion étonnante : il a quitté le cinéma conventionnel pour rejoindre le cinéma porno gay dans les années 90…).
« Fright Night » reste cependant un divertissement tout à fait convenable, qui propose des effets spéciaux « à l’ancienne » très convaincants et généreux dans sa deuxième moitié, qui s’accordent par ailleurs bien avec son ambiance 80’s marquée.