Elle avait des idées malgré tout, cette suite de "Fright Night". Notamment en inversant les rôles. Peter Vincent joue toujours le tueur de vampires à la TV, et maintenant c'est lui qui doit convaincre Charley que les buveurs de sang sont bien réels. Car celui-ci est désormais étudiant, et suite à une thérapie, il est convaincu que les événements du premier film sont le fruit de son imagination. Le hic, c'est qu'il est en train de se faire charmer par une vampiresse aux troubles desseins...
Par contre, Roddy McDowall et William Ragsdale sont les seuls à revenir. Suite à des problèmes d'emploi du temps, aucun des personnages secondaires n'est de retour. Ni le réalisateur Tom Holland, ni Chris Sarandon : pour cause, ces deux derniers étaient en train de tourner "Child's Play" ensemble !
A la limite pourquoi pas, ça aurait pu sérieusement renouveler le film avec l'inversion des rôles. Mais non. Si "Fright Night 2" est au demeurant un film de vampire potable, il ne fait que naviguer dans le sillage de son prédécesseur... avec un budget moindre (étonnant vu le succès du premier film !).
Exit l'ambiance musicale sympatoche de "Fright Night". Ici, des chansons passe-partout et si Brad Fiedel revient à la BO, il livre une composition au synthé impersonnelle qui ne fait que tourner autour du thème existant.
Question maquillages et créatures, c'est honnête... mais là encore inférieur aux effets de "Fright Night". Tandis que l'intrigue est assez laborieuse, et pas toujours cohérente (les vampires qui pourraient attaquer plus tôt, Charley qui est censé être étudiant mais que l'on ne voit jamais suivre le moindre cours...). Avec un humour lourdaud et une petite amie qui met du temps à trouver son utilité au récit.
Je note quand même la photographie très 80's qui donne un petit cachet. Et quelques bonnes têtes : la gueule Brian Thompson en insectivore, ou Julie Carmen (l'éditrice dans "In the Mouth of Madness" !) en grande méchante.
A l'arrivée, le film sera un échec commercial cuisant, et reste difficile à trouver en vidéo.