Jason s’enfuit de la morgue pour perpétrer une nouvelle série de massacres.
Il est profondément désolant de constater à quel point ce prétendu Chapitre final de la saga Vendredi 13 se révèle n'être qu'une nouvelle itération lassante, un avatar fastidieux de la formule éculée qui, à force d'être répétée à satiété, en devient parfaitement indigeste. L'appellation même de ce métrage, fallacieusement prometteuse, est une outrance à la bonne foi du spectateur avisé ; elle prélude en effet à une pléthore de suites subséquentes, dénuées de toute inspiration originelle, se contentant de resucées insipides. On peut, à la rigueur, tolérer la répétition triviale d'une même intrigue jusqu'à la troisième occurrence, mais la quatrième déclinaison de ce macabre ballet confine à l'absurdité la plus crasse, révélant une pauvreté scénaristique abyssale.
L'éternelle consternation qui m'étreint face à cette franchise vient de la nécessité impérieuse de reformuler perpétuellement les mêmes griefs à l'encontre de métrages qui, à l'instar de celui-ci, s'apparentent avec une familiarité déconcertante au proto-film qui les précéda. Ce manque d'originalité structurelle est, ici encore, criant. Nous assistons, pour la énième fois, à l'implacable déroulement d'un archétype maintes fois ressassé : une cohorte d'individus déraisonnablement insouciants, à la prudence vacillante et aux hormones exubérantes, se voit méthodiquement décimée, un par un, par une entité inébranlable. Leur sort funeste est prédéterminé par leur légèreté outrancière et leur impéritie à percevoir l'imminence de la catastrophe à venir.
Et le paroxysme de l'exaspération est atteint par l'indestructibilité absurde de l'antagoniste principal, ce Jason Voorhees qui défie toute logique et toute physique. On a beau le harceler d'incessants coups de machette, le suspendre à d'improbables gibets, ou encore lui transpercer le crâne avec une violence incroyable, il se relève inexorablement, prêt à recommencer son lugubre office. Cette invulnérabilité invraisemblable, loin de susciter l'effroi, provoque désormais une exaspération profonde, réduisant l'ensemble de l'entreprise à une farce sanglante et répétitive, dépourvue de toute suspension d'incrédulité et par conséquent de tout véritable impact émotionnel.