La cité sans voiles.
Après un premier plan dans une salle de boxe, voyant deux hommes se faire face et frapper dans un sac, comme si déjà il y avait cette hypocrisie, ce désir refoulé d’aimer, maquillé par la violence...
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Un moyen-métrage assez fort d'Alice Diop (présente lors de la séance pour débriefer), bien servi par sa distribution de volontaires et son discours qui n'a pas vocation à être exhaustif (juste des brins de vie, pris en laissant la parole à ceux qui veulent s'exprimer librement), un film qui se regarde en réfléchissant. On donne la parole à quatre jeunes "défavorisés" sur leur vision de l'amour, et chacun a son opinion bien distincte, sans jamais enfermer leur milieu social dans un cliché. Les deux premiers jeunes que l'on voit ne sont pas ceux que l'on entend, la subtilité du film est là, et seuls deux des quatre jeunes ont réellement leur voix entendues en accord avec leur image. Entre confession qui libère une vérité personnelle qui peut parfois faire mal (le premier témoignage est ainsi assez dur, car l'orateur se considère lui-même comme "un crasseux") et peut aider l'ouverture d'esprit par la parole. En écoutant parler la cinéaste, on devine sa passion pour le cinéma-vécu, sa proximité avec ses sujets est son point fort et son investissement se ressent à l'écran. Un beau moyen-métrage qui gagne à être vu, même si pour l'apprécier il vaut mieux connaître son contexte pour ne pas l'enfermer dans un discours social exhaustif.
Créée
le 18 avr. 2021
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