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Dans le futur des années 90, Blade Runner demeure un modèle esthétique de société et Michael Dudikoff n'a toujours pas appris à être acteur. Le voici ex-flic traumatisé par la mort de sa partenaire à bosser comme "ingénieur en entretien/concierge/bonniche" dans une grande entreprise qui fait de la bio-immersion de virus informatique organique dans des neuroplasmes. L'intérêt d'une telle technologie est assez floue si ce n'est à aboutir logiquement à une catastrophe d'envergure planétaire quand un méchant tout fou, entouré d'une troupe de sbires sapés comme dans un post-apo italien, décide d'investir les lieux en se faisant passer pour une équipe de shampouineurs de moquettes (!), afin de s'injecter le virus et devenir un nouvel avatar de Dieu des internets.


On quitte alors le futur et ses morceaux d'ED 209 qui servent de tourelle à l'entrée du building pour en revenir à un banal film de couloirs et de gaines d'aération géantes dans lesquels Dudikoff et les vilains anarchoterroristes jouent au chat et à la souris sur fond d'un quasi-unique thème musical. C'est donc très plan plan et assez chiant malgré quelques éléments pouvant attiser l'intérêt du nanardeur perdu ; en premier lieu, Brion James et son look de coton-tige peroxydé et ébouriffé en fait des hystéro-surcaisses. On pourra également apprécier le Cyclops, robot de la police qui se promène impavide au milieu des affrontements, avant de passer en mode auto "kill all humans".


C'est à peu près tout, le film se terminant de manière précipitée et bêtasse (à l'image du reste, en vrai). Cette coproduction canado-japonaise qui n'hésite pas à s'inspirer ailleurs (Skynet est cité et les flingues sont des réemplois de ceux de Timecop) est également connue sous le titre Cyberjack, avec une bien plus jolie affiche nippone. Apparemment, une adaptation vidéoludique en point & click était dans les cartons... mais elle y est restée.

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