Une famille dysfonctionnelle vit sous le même toit…
Énième bizarrerie dans la (très) longue filmographie du cinéaste japonais controversé. Ici, Takashi Miike (Audition - 1999) met en scène une famille japonaise littéralement WTF.
Le père (un journaliste raté) incestueux & nécrophile (il couche avec sa fille prostituée et sa collègue qu'il vient fraîchement d'assassiner), la mère (qui se faire frapper par son fils) se prostitue pour se payer sa dose d’héroïne et découvre qu'elle prend du plaisir en se caressant les tétons (son lait maternelle jaillit et lui procure tellement de bien qu’elle mouille abondamment au point de tremper sol carrelé de la cuisine). Quant aux enfants, l’aînée se prostitue (et accepte son père comme client), tandis que le fils (violent envers sa mère) se fait victimiser à longueurs de journées par ses camarades de classe.
On reconnaît bien là l’impertinence du cinéaste, surtout lorsque l’on sait qu’il répondait à une commande lorsqu’il a réalisé ce film. Il devait réaliser une oeuvre dont le thème était "l'amour" et pour cela, il avait carte blanche. Mais les producteurs ne se doutaient pas un seul instant qu’il réaliserait un film qui traite autant de sujets tabous (au point de voir son film être interdit aux moins de 18 ans dans bon nombre de pays à sa sortie).
Visitor Q (2001) ビジターQ n’a laissé personne indifférent lors de sa sortie et à juste titre. Mais était-ce pour sa richesse scénaristique, la qualité de sa mise en scène ou tout simplement par son côté crasse et abject ? On optera bien évidemment pour la 3ème raison qui nous paraît bien plus logique.
Si certains protagonistes sont bien écrits (le père est remarquablement ignoble en journaliste avide de scoop, prêt à tout
(quitte à filmer sa famille) pour remonter dans l’estime de sa hiérarchie, après s’être fait ridiculiser lors d’un reportage sur la jeunesse nippone où il finira cul-nul avec son micro dans l’anus).
Mais ce ne sera pas forcément le cas des autres interprètes.
Très fortement influencé par Théorème (1968) de Pier Paolo Pasolini, le réalisateur japonais nous embarque dans un délire cradingue (et frappadingue) qui divisera forcément. Traiter pêle-mêle
d’inceste, de prostitution, de nécrophilie et de scatophilie
dans un unique but, choquer les spectateurs, sur le papier l’idée peut être intéressante, encore faut-il qu’elle soit bien amener.
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