Les comédies françaises. Parfois des histoires envolées pleines de légèreté et d'un charme typiquement tricolore, parfois des étrangetés au but incertain, à l'humour difficilement cernable et aux sujets dramatiques pas forcément bienvenus. C'est donc le cas de Vive la vie, premier long-métrage d'Yves Fajnberg, réalisateur inconnu n'ayant à son actif qu'un court-métrage datant de 1996. Dix ans plus tard il revient derrière la caméra et signe une comédie plus penchée vers son côté dramatique que son côté burlesque, alors pourtant présenté comme tel dans une bande-annonce aguicheuse.
Il faut dire qu'avec Didier Bourdon en première ligne, on pouvait s'attendre à une franche rigolade suffisamment poilante pour rire allégrement. Malheureusement, l'idée principale du scénario, soit le patron d'une grosse société qui se remet entièrement en question après avoir découvert que son Q.I. est très bas, vole en éclat une fois le sujet amorcé. En effet, le film tourne très vite en rectangle amoureux insipide et déjà-vu où les quatre protagonistes principaux sont s'amouracher les uns les autres avec secrets et fracas. C'est gentil, sans prétention voire même intéressant mais hélas ici très très mal fichu...
De l'inconsistance à chaque recoin, des dialogues inégaux, un rythme lent au possible, des situations parfois inutilement lourdingues et une intrigue qui avance à reculons nous font vite déchanter, la plupart des comédiens pourtant excellents (Alexandra Lamy, Zinedine Soualem, Armelle Deutsch) n'arrivant visiblement pas à mettre du pétillant dans cette histoire ennuyeuse où chacun couche avec tout le monde et où maladies graves et problèmes de situations viennent s'entremêler à tout ce joli bazar. Bref, Vive la vie appartient aux comédies françaises dont on se serait bien passé.