Le premier long-métrage de Caros Saura relatait l'histoire d'une jeunesse fauchée pendant la période franquiste. Vingt ans après Los Golfos Vivre vite, qui se déroule aux débuts des années 80, suit à nouveau le parcours d'une jeunesse perdue en mal de repère. Cette fois-ci lors de la période post-Franco durant une démocratie naissante.
Tournée dans une banlieue de Madrid on suit le parcours mouvementé de jeunes qui montent des coups rapides, et faisant parfois preuve de violence pour entretenir leur mode de vie, ou de se droguer. Sans but, sans espoir les jeunes acteurs jouent naturellement en même temps certains sont de vrais délinquants (2 seront même arrêtés pendant le tournage du film). On reprocha aussi à Saura de fournir en drogue ses jeunes acteurs comme moyen de paiement, ce qu'il nia en déclarant qu'ils savaient mieux où trouver de la drogue que lui. Il a parcouru la ville avant de réaliser son film, pour aller à la rencontre de la jeunesse afin de préparer son histoire. C'est une production franco-espagnole et quelques acteurs français font une brève apparition, notamment lors de la scène finale du braquage de banque avec la présence de Alain Doutey et André Falcon.
C'est un film prenant au ton vif, les scènes d'action sont efficaces (bien que l'on sente que ce n'est pas ce qui intéresse le plus Saura). Les jeunes du film sont des voyous peu attachants, mais pas non plus détestables. Comme ses personnages le ton se veut rapide, même si ce n'est pas forcément ultra rythmé.
On devine dès le début que cela se terminera tragiquement.