Bienvenue chez nous, bienvenue chez les fous !

Vol au-dessus d'un nid de coucou est un film réalisé par Milos Forman basé sur le livre du même nom (même si sa traduction originale était : La Machine à Brouillard) avec Jack Nicholson dans le rôle principal sorti en 1975.

Le titre original : One Flew Over the Cuckoo's Nest, peut autant se traduire par Vol au-dessus d'un nid de coucou qui est une traduction littérale que par Quelqu'un survola le nid des dingues. Car le mot Cuckoo peut autant se traduire par l'oiseau coucou que pour désigner une personne avec des troubles mentaux.

Encore une fois, je m'attaque à un très gros morceau, récompensé par les cinq principaux Oscars du cinéma, dont celui du meilleur film ainsi que par six Golden Globes (même si ça n'a pas beaucoup d'importance, Kubrick a bien été nominé au Razzie Awards et il est pourtant désigné par beaucoup comme le meilleur réalisateur de tous les temps ...).

Mais pas seulement, acclamé par le public le désignant comme l'un des meilleurs films traitant de psychologie, rapportant 108 981 000 $ de recettes aux Etats-Unis, ayant à l'instant où j'écrit cette critique, 8.4 de moyenne alors il va falloir que votre fidèle capitaine se donne à fond pour satisfaire son équipage !

Le film nous conte l'histoire de R.P. McMurphy (ou Mac), qui s'est fait interner dans un hôpital psychiatrique pour échapper à la prison après avoir été accusé de viol sur mineure.

Sa rencontre avec les différents patients qui sont pour la plupart, là par volonté sous la tutelle de l'infirmière Ratched et ses méthodes répressives, qui pousseront Mac à s'y opposer et incarner la liberté pour ces personnes qui croient être incapable de ne pas être dépendant du staff de l'hôpital.

Le film enchaîne les scènes fortes en émotion avec Nicholson en McMurphy qui inspire autant qu'il peut effrayer voire donner l'impression qu'il est réellement fou pour lui donner un côté ambigu avec une empathie immédiate devant ses révoltes qui permettront de faire évoluer (tout en évoluant lui-même) les pensionnés, en particulier Chef et Billy Bibbit qui auront chacun leur scène culte !

Fraichement arrivé aux Etats-Unis après que les Soviétiques ont désigné ses films de symptôme de la dégénérescence du système soviétique dans sa Tchécoslovaquie natale, Milos Forman (ayant dû être intéressé par le sujet du film qui a des ressemblances avec certaines méthodes soviétiques ...) fraye son passage dans le cinéma américain grâce a une maîtrise parfaite des codes du cinéma et du découpage en montrant dès les premières minutes du film, puis lors des premières minutes dans l'hôpital, la personnalité de son personnage principal !

Et ce ne sont que deux exemples dans tout le film !

La BO est composée par Ed Bogas et Jack Nitzsche, un collaborateur des Stones et de Neil Young, qui offrent des compositions avec des batteries et des trompettes solennelles avec des cordes en dissonance comme pour marquer le fait que dans une société très sérieuse, les personnes incarcérées dans cet hôpital sont de trop, car ils sortent trop du lot ...

Concernant les acteurs, on a sûrement la meilleure performance de Jack Nicholson, avec un autre acteur, je suis persuadé que nous n'aurions jamais eu des scènes aussi puissantes en étant aussi dérangées que touchante !

Will Sampson (chef), Brad Dourif (Billy) et Louise Fletcher (l'infirmière Ratched) partagent la vedette avec Nicholson par la capacité de Fletcher au début dur, mais de façade bienveillante avant de prendre du plaisir dans le malheur de ses patients tout en faisant en sorte de faire ce qui est pour leur " bien ", et les deux autres par leur relation avec ce Nicholson marchant sur l'eau qui les marquera au fer rouge pour mieux leur donner des ailes !

Danny de Vito, Christopher Lloyd (eh, oui, le doc a fait un séjour dans un hôpital psychiatrique !), Sydney Lassick, Micheal Berryman et William Duell marqueront quant à eux le public par leur singularité et le portrait des différents types de personnes incarcérés dans les hôpitaux psychiatriques.

Pour conclure, le film n'usurpe pas du tout sa réputation d'œuvre anti-système en nous montrant le besoin de révolte pour la liberté !