il y a 6 jours
Le Mystère de la paroisse orange !
Avec ce troisième épisode, Rian Johnson poursuit son exploration du whodunit moderne, mais confirme aussi une tendance déjà perceptible dès le premier volet : plus la saga avance, plus l’enquête...
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Le plus gros défaut de la désormais saga A Couteaux Tirés, c'est sans doute qu'elle ait été reprise par Netflix après le succès de l'opus inaugural. Car la plate-forme de streaming qui fait toudoum, même si elle en assure la pérennité et dépense sans trop compter, nous prive cependant, depuis quelques temps maintenant, d'une exploitation cinéma qui n'aurait pas du tout à rougir face à d'autres œuvres.
Nous ne verrons donc pas encore cette fois-ci Benoît Blanc sur grand écran défier une nouvelle fois le mystère d'une mort violente qui a aujourd'hui tout de l'impossible dans ce Wake Up Dead Man.
Certains vous diront sans doute qu'avec ces A Couteaux Tirés, c'est toujours la même chose en matière de whodunit et que la saga s'essouffle inexorablement. Erreur grave.
Oui, le principe du lieu iconique du crime est repris à la quasi identique dans chaque épisode, pour sûr, cette fois-ci une église baignée de formidables jeux de lumières signifiants et propice aux tirades sur la signification de la foi ou les faux-semblants de la religion.
Oui, il y a toujours ce casting assez maousse, qui se confronte sans mal avec celui convoqué pour les trois adaptations de Hercule Poirot par Kenneth Branagh.
Tout comme les méandres d'une enquête tortueuse, le suspect tout désigné, les fausses pistes, le triturage de méninges pour remettre dans le bon ordre toutes les pièces du puzzle ou encore l'explication des plus théâtrale en fin de parcours, tout comme, à nouveau, le détective belge d'Agatha Christie.
Mais Wake Up Dead Man : Une Histoire à Couteaux Tirés apporte un soupçon de changement dans sa formule, en retardant tout d'abord le plus possible l'apparition de son détective vedette et en le reléguant un peu plus encore au rôle d'observateur dans son enquête, laissant en 2025 le moteur de la narration à un jeune prête attachant dans ses failles et sa volonté juvénile, incarné par un Josh O'Connor parfait et immédiatement sympathique.
Le film se pare aussi d'un soupçon de fantastique assez bienvenu se prêtant pas mal à la thématique abordée et entre des traits d'humour parfois irrésistibles typiques de la série. Jusqu'à une référence explicite et malicieuse à celui qui animait la série des aventures de Scoubidou...
Et si l'art du whodunit constitue le squelette de la saga A Couteaux Tirés, Wake Up Dead Man confirme qu'elle s'inscrit aussi (et surtout ?) dans le portrait d'un pays porté à ébullition. Après son rapport à l'immigration dans le premier opus, la critique de l'aveuglement des élites fortunées dans Glass Onion, le dernier-né de Rian Johnson livre quant à lui un portrait assez cinglant du radicalisme religieux, de son immense pouvoir de fascination par la peur, rappelant le Frank Darabont de The Mist, et son rapport trouble avec le pouvoir et l'argent. Wake Up Dead Man raconte cet aspect de l'Amérique sans avoir besoin de trop forcer le trait, faisant du dernier essai de Johnson le plus sombre par son discours des plus alarmants quant à la capacité de dresser les foules et de se faire porter au sommet du pouvoir.
Le film joue enfin sans cesse avec la perception du spectateur, tout en prenant un malin plaisir à brouiller sa temporalité, à l'image de ses quarante premières minutes, trompant le sentiment de linéarité initiale. Tout comme il joue avec sa figure de proue, qui arrive de nulle part comme une divinité, alors même qu'il représente le profane se questionnant sur son appréhension du sacré...
Si l'on excepte un ou deux seconds rôles un peu sacrifiés sur son autel, Wake Up Dead Man pourrait bien s'imposer comme le meilleur épisode de sa saga, et sans aucun doute, le plus tourmenté et réflexif quant à ses idées politiques irriguant les veines d'une noire Amérique, même si un flash d'humanisme prend le final de l'aventure par surprise.
Behind_the_Mask, qui n'est décidément pas le couteau le plus affuté du tiroir.
Créée
il y a 3 jours
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il y a 6 jours
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