Quitte à se lancer dans The watchmen, autant y aller à fond pour 3h30 avec cet "ultimate cut". Outre quelques scènes supplémentaires, la différence avec la version ciné, c'est l'ajout en animé des Contes du vaisseau noir, qui entrecoupent l'histoire principale. D'où une cinquantaine de minutes en plus.
Pour une des rares histoires de super-héros qui fasse travailler les neurones, Hollywood a un minimum soigné le travail et n'a pas trop saboté l'histoire, excepté la bêtise olympique de modifier la conclusion. Changer un point clé est quand même un peu gênant après s'être autant attaché à reproduire les moindres détails de la BD... Ça vaut donc une aiguille dans une poupée vaudou à l'effigie des scénaristes, car exit la pieuvre extra-terrestre géante.
Alan Moore n'a pas voulu être associé au film, échaudé par les précédents adaptations de ses histoires. Vu les engins, de From Hell à V pour vendetta en passant par La ligue des gentlemen extraordinaires, on le comprend. Selon lui, The watchmen n'existe qu'en tant que comics, et n'avait aucune raison d'être transposé en film. Alors certes, la BD vole largement plus haut, à des stratosphères de l'adaptation ciné. Mais malgré tout, pour tout amateur du bouquin, c'est quand même un vrai plaisir.
On peut regretter l'absence des parties documentaires, coupures de journaux et écrits divers, qui segmentent les chapitres du bouquin. Reste donc à compléter tout ça avec une bonne heure de plus.