C'est avec une étrange sensation qu'on peut ressortir de ce film. Imaginez un instant vous retrouver dans une cuvette coincé entre les allemands au Sud et la Manche à traverser face à vous pendant l'épisode Dunkerque lors de la Seconde Guerre Mondiale. C'est exactement ce que vivent les personnages de cette histoire. Ils se tournent les pouces face à un avenir incertain. Ce mystère sur leur devenir donne un suspens au scénario. Ils vivent des situations dramatiques qui renvoient la violence de la guerre.
Je trouve que les acteurs sont justes. J'aime beaucoup Julien interprété par Belmondo auquel on s'identifie. Ses frères d'armes sont aussi des valeurs sûres : Jean-Pierre Marielle (l’abbé Pierson),
François Périer (Alexandre), Pierre Mondy (Dhéry) et Georges Géret (Pinot). Catherine Spaak est merveilleuse. Les plus observateurs auront reconnu Marie Dubois (la fille du Guignol dans La Grande Vadrouille).
Le film tourné à Bray-Dunes, commune voisine de Zuydcoote, est saisant de réalisme car il a bénéficié d'équipements et de consultants de l'armée française.
Verneuil signe ici un film de guerre marquant porté par des comédiens convaincants interagissant dans un environnement empli de violences.