Grande polémique pour le dernier film de Ferrara, en effet celui ci traite de l’affaire bien connue de DSK. Abel Ferrara que l’on connaît surtout pour ses grands chefs d’œuvre d’antan, en parti avec des acteurs comme Christopher Walken, Willem Dafoe ou encore Harvey Keitel ( The King of New-York, Bad Lieutenant), tape fort et de façon totalement improbable.


L’histoire tout le monde la connaît. Elle était dans tout les journaux il y a peu. Mais ici Ferrara tient à souligner qu’il s’est appuyé sur les médias du monde entier pour monter la trame de son film, mais l’ensemble des situations, dialogues intimes et relevant de la vie privée sont purement fictifs.

Welcome to New-York peut se voir comme une analyse d’un homme de pouvoir, de DSK vu par les américains. Un réalisateur underground pour un film singulier mêlant drogue, alcool, sexe et pouvoir. On y découvre un Depardieu impressionnant de justesse et d’immondice. Rien n’est laissé au hasard, tout est montré. Enfant sauvage du cinéma des bas fonds du Bronx, Ferrara se démarque par sa franchise et son caractère sombre. Dans Welcome To New-York il fait de Depardieu un être immonde en tout point, que l’on apprend à aimer dans la haine la plus pure. On se détache de DSK pour découvrir un personnage monté de toute pièce par Ferrara et surtout Depardieu : Georges Devereaux.



L’ossature du film est très étrange, elle mêle à la fois prise One Shoot et séquences très travaillées. Il faut savoir que les scènes de sexe n’ont pas était répété à l’avance et son joués par de vraies prostituées. Et le Top du Top, c’est certainement la volonté qu’a eu Ferrara à tourner dans les vrais lieux, le vrai hôtel, la véritable chambre où cette histoire s’est passée avec DSK. Cet ensemble rajoute une nouvelle dimension au film qui se fait plus pure, plus théâtrale. Cette alternance entre semi documentaire et fiction pure garde le spectateur en éveil d’une possible rechute du personnage. On s’attache à chaque dialogue, tous important. Mais ce qui ressort le plus de tout cela, c’est avant tout l’immense prestation de Gérard Depardieu, qui montre une nouvelle fois qu’en plus d’être un monstre du cinéma, il s’exporte parfaitement, et innove même après une carrière de plus de 200 films. Chapeau Gégé !


La suite de la critique sur le site du cinéma du ghetto :
Charlouille
7

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le 24 mai 2014

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Charlouille .

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