World War ZZzzzzzzz…ronnflll…zzzzz….

Après avoir combattu dans un ring de boxe, dans les temps immémoriaux de la mythologie grecque, dans des caves humides ou encore dans un terrain vague avec des éoliennes face à un dangereux serial killer et son colis horrible, notre valeureux Brad revient cette fois affronter, et ce sur la Terre entière, les hordes sauvages de zombies assoiffés de … de … on ne sait pas trop de quoi en fait …

… et il semblerait que Brad non plus tant il n’a pas l’air concerné par les événements plus ou moins tragiques qui se passent autour de lui (on parle quand même de fin du monde avec des gens infectés tout ça). Celui qui nous avait tant marqué en tant que boxeur gitan dans Snatch ou combattant dépravé dans Fight Club arbore ici un visage mono expressif et vide de toute émotion pendant toute la durée du métrage, sans doute blasé par la quantité qu’on suppose astronomique de biftons qu’il a dû recevoir pour ce teenage movie undead style.

Car comme dit précédemment, on a bien affaire ici à du teenage ! Les morts-vivants que l’on nous décrit comme carnivores réalisent la prouesse inouïe de ne jamais faire couler une seule goutte de sang ! L’aspect horrifique et parfois choquant inhérent à ce genre de film passe donc complètement à la trappe. Si nous récapitulons, nous avons donc un Brad Pitt désolant de désinvolture et des scènes gentillettes pour les moins de 10 ans. La conséquence la plus évidente est que ce chaos ambiant…et bien on n’y croit pas une seule seconde.

Et tous les autres ingrédients semblent être réunis pour ne jamais faire rentrer le spectateur dans « l’armageddon zombitique » que cette presque parodie essaie tant bien que mal d’instaurer : des personnages secondaires quasiment inexistants ou chiants comme la pluie (la famille ou le meilleur ami de notre vaillant héros…Au secours…) ; des facilités scénaristiques déconcertantes (« Tiens j’arrive à déceler dans une foule de goules surexcitées et affamées qu’il y a UNE personne qui a un comportement étrange ») et des acteurs qui, s’ils n’égalent jamais le côté détaché limite insultant du personnage principal, restent trop clichés ou mauvais dans leurs jeux respectifs.

Est-il encore utile de préciser que les aspects critiques sociales ou situations décalées, également souvent propres aux films de zombies, sont ici exterminés au profit d’un schéma blockbuster débilisant ? C’est bourrin, sans subtilité et fade. Nous allons pendant près de 2 heures subir la traversée qui ne semble en rien compliquée de cet ex-soldat d’élite de l’ONU en restant de marbre quant à toutes les supposées mésaventures qu’il est censé vivre sans jamais ressentir quoi que ce soit.

Arrivant à la fin de ce repas sans saveur, on nous propose en guise de dessert une fin qui n’en est pas vraiment une et qui annonce clairement une potentielle suite. Et c’est finalement là que le film devient réellement effrayant : en nous figurant que peut-être, une telle chose filmique sera réitérée dans un futur proche…. Apocalypse is coming…
Jean-Noël_Honta
3

Créée

le 5 juil. 2013

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