Un premier amour trop fragile

Si la romance LGBT est un genre populaire, elle se borne souvent à concerner des personnages ados, au lycée ou au delà. Rare sont les films à explorer les premiers sentiments amoureux des pré-ados, cette période charnière où l'on sort doucement de l'enfance. "Young Hearts" se proposait donc de traiter ce sujet et le trailer laissait augurer un joli film touchant.

Hélas, le long métrage belge est en réalité un film balisé, peu original et qui passe à côté de son sujet. Très scolaire dans l'écriture, il reste bien trop superficiel, ne prenant jamais le temps de développer les sentiments que les deux garçons ont l'un pour l'autre, leur relation... Il se contente de rester à la surface dans à peu près tous les domaines. C'est d'autant plus dommage qu'à cet âge, les sentiments sont généralement très forts et décuplés. Même les personnages secondaires sont inexistants. On a l'impression que le message est plus important que la construction des personnages ou du scénario. D'où ce sentiment d'être en face d'un spot de pub pour l'intolérance. C'est d'autant plus dommage que les deux acteurs principaux sauve l'ensemble du naufrage.

Tout est très mignon mais très naïf. On ne ressent pas grand chose alors que le sujet avait tout pour être émouvant. Dommage.