Page d’accueil, posez vous au fond de votre canapé, et écoutez la magnifique complainte nordique en contemplant un frêle bateau s’en allant naviguer au loin vers la brume ensoleillée … Vous serez déjà conquis…
Voyage initiatique à travers les contes et légendes nordique et celtique, on y ressent la magie de Tolkien en de nombreux endroits. Paysage bucolique, fabuleux, épique, sinistre voir morbide où coexiste humain, troll, géant, griffon et bien d’autres créatures issues de l’imaginaire… Vous pourrez vous asseoir sur les bancs disséminés dans tout le pays et admirer paisiblement, au gré des mélodies enchanteresses, les ”cartes postales” qui vous émerveilleront et resteront marbrées dans vos souvenirs… Car oui, les graphismes, pour un jeu indépendant, sont magnifiques et diversifiés, le tout en 3D, donnant franchement envie de s’arrêter le temps d’admirer le panorama, avant de poursuivre plus loin l’aventure…
Nos deux frères sont unis par la vie et la mort dans cette quête de ”l’arbre de vie” qui permettra à leur père de guérir de cette maladie qui le meurt lentement et inexorablement. Ils vont alors devoir traverser ces contrées somptueuses et braver tous les dangers qui les guettent sur leur chemin ; allant de simples précipices aux obstacles divers ou à des monstres belliqueux… chacun possède des aptitudes propres complémentaires à l’autre… l’un ouvre le passage et ainsi de suite, ou doivent conjointement débloquer la situation… Il faut sans cesse deviner en observant et testant les possibilités.
L’originalité première qui m’a frappé c’est qu’on contrôle nos deux héros simultanément avec les sticks analogiques… et en faites, c’est assez facile et devient vite naturel… Les deux gâchettes permettent de réaliser les diverses actions contextuelles de chacun des frères,; sauter, grimper, pousser, porter, etc… et communiquer et interagir aussi avec votre alter ego ou les individus peuplant ce monde féérique… Seul bémol, pour sauter puis s’agripper, le système est assez capricieux et sensible, donc, à deux, trois endroits, il arrive souvent de chuter et mourir…
Vous utiliserez aussi divers moyens de locomotion ; Grimper la montagne à dos de bouc, voler sur une machine volante, digne de Léonard de Vinci, traverser en barque sous la menace des baleines… Diverses épreuves viendront aussi ponctuer votre excursion ; Echapper à un chien féroce, ou faire fuir des loups affamés en pleine nuit à l’aide d’une simple torche… Il y a un petit nombre assez sympa d’interactions avec votre environnement et les habitants qui le peuplent… D’ailleurs, chacune de vos ”petites missions” pour les autres, hommes ou créature, à une incidence visible directement ou plus tard si vous êtes observateur ; joyeuse, apaisante, triste ou anecdotique…
Leur quête, semée d’embuches, deviendra de plus en plus menaçante et la tragédie frappera de son empreinte… Lors du final, beau, triste et émouvant à la fois, on y versera une larme… Et on se dira que le besoin de l’autre ne c’est jamais autant fait ressentir dans un jeu vidéo… A la manière d’un Ico, cette épopée poétique marque les esprits de la plus belle des façons… et nous prouve qu’un jeu vidéo n’est pas qu’un simple divertissement entre deux soupés ! En effet, je vous laisse deviner la philosophie et le message de cette oeuvre lorsque vous l’aurez terminé…
