La vache ! C'est dur.


Non vraiment c'est difficile comme jeu. Je m'en rend compte mais ce troisième opus est une bonne tentative pour rameuter de nouveaux joueurs et pas seulements les obscurs amateurs de la première heure qui se compare la Masse à +15. Pourtant Dark Souls 3 en attirant les plus neophytes n'en oublie pas ses galons et ne tranchera pas sa difficulté passée à la postérité. C'est toujours aussi dur, pas plus mais différemment.


Je te vois venir toi qui me dira que ce premier boss "je le torche du premier coup"


Je m'en fous en fait, faut vraiment le comprendre.


Car.


C'est comme-ça qu'on aborde un Dark Souls, on s'en fout. Tu meurs, tu meurs et tu meurs voilà.


Mais.


Tu apprends.


Et ton CV aurait pu être beaucoup plus référencé.


Mais.


Non.


Ainsi je ne parle pas seulement aux joueurs indécis mais aussi aux vétérans qui cherchent à savoir si leur ressenti est partagé ou non. Dark souls 3 est un jeu qui me tient en haleine encore à l'heure où j'écris ces lignes. C'est un de ces moments qui te prend aux tripes et qui te fait battre le coeur, non parce-que l'émotion est à son comble mais juste parce-que le stress devient palpable et la peur de subir une défaite est si forte que l'immersion a rarement été aussi intense. Sans parler des mécaniques ce troisième opus de la série des Dark souls est un grand jeu, intense, angoissant et par moment majestueux. Mais c'est aussi une galère sans nom et un hymne à la gueulante hurlante (Et alors je ne peux pas insister ?).


     Ce qui change ?

Des petits plus, des ennemis qui bougent pour te surprendre et des boss un peu plus fourbes "Two phaze qu'on l'appelle". Des serments qui se patch' sur la veste et un système d'amélioration à la fois simplifié et riche (comme pour le deuxième opus) toutefois on note l'absence d'un système d'amélioration d'armure ce qui pour le coup n'est pas un bon changement, on se demande la raison et on ne comprend pas forcément le "plus" de ce parti pris. Certes les armures se retrouvent relégués au second plan tandis que les armes gagnent les fameux "combats arts" des capacités spéciales qui varient grandement l'expérience de jeu en proposant aux joueurs de constituer des builds encore plus précis qu'auparavant. On remarque aussi que l'univers se nuance et enfin on a le droit à de la franche camaraderie avec certains pnj ou encore des ennemis lointains qui semblent finalement n'êtres que de patentés alliés et c'est ça qui fait plaisir. Sous ses airs coriaces d'ennemi intime du joueur le monde de Dark souls tend à s'ouvrir comme pour se démocratiser mais fatalement c'est en fait trés réussi ! Et c'est la qualité principale de ce troisième opus, il parvient à la fois à s'ouvrir à de nouveaux joueurs et à garder son exigence. Que ce soit clair tous les opus de la série sont tantôt faciles et tântôt imbuvables et celui-ci quoique l'on en dise est pareil. On peut gérer un passage mieux que d'autre et ainsi tout sera une combinaison délicate entre compétences personnelles et optimisation de l'aspect "rpg" (role playing game) du titre. C'est clairement cet équilibre entre le système et les aptitudes du joueur qui garantit la maturité du soft. Ainsi malgré un piétre équipement un joueur peut TOUT le temps faire la différence et passer outre les défis. Tandis que d'autres surmontés de leur espadon à +10 subiront les affres d'une impatience punitive.


Bref un beau +1 pour les expérimentations ludiques certes, encore trop timides.


    En bien ?

Comme je le disais auparavant c'est bel et bien un univers nuancé et quelques suprises qui attendent les joueurs acharnés de la série. Ici la solitude existe mais tout n'est pas désespéré puisqu'en comprenant enfin son environnement on ne débloque plus seulement des raccourcis mais aussi de précieux ressorts qui vont nous permettre d'avancer fiérement au pas cadencé de notre rage de progresser toujours plus et avec panache, du moins quand on y arrive. Sinon ce sera l'affaire de quelques feintes et fléches opportunes. Parce-que le plus important dans Dark Souls finalement ce n'est pas le panache mais d'arriver à avancer, peu importe les moyens. Le gameplay de la série est pragmatique ainsi ce troisième volet ne déroge pas à la régle. Il est surtout plaisant de découvrir de véritables petits moments de narration ou l'on peut construire une histoire avec un des nombreux êtres vivants qui parsément l'univers si austère de Dark souls. Finalement c'est sur le plan esthétique que Dark souls 3 démontre ses plus beaux atours en paradant sous couverts de panoramas déconcertants: alors oui c'est grand et pour l'anecdote; oui tu vas devoir te taper l'ascension comme un grand. Ce troisième volet est bourré de surprises et de branches auxquelles se rattraper. Pourtant il n'est pas exempt de défauts bien contrebalancés par la qualité générale des jeux estampilés "Souls" qu'ils soient sombres ou seulement malin.


Ici bas il y a une beauté enivrante à la désolation.


      En mal ?

Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de coups en traitre ? Pourquoi tant de serments désertés ? Pourquoi tant d'égos qui se rencontrent ? Ce ne sont pas forcément des défauts mais plutôt une vision de la formule From software qui peut irriter. Qu'on se le dise il est difficile de critiquer un tel jeu puisque l'expérience est intraséquement lié à notre capacité à gérer nos émotions telles que la colère, la frustration et la persévérance. Rassurez-vous cependant vous parviendrez à appréhender à votre manière la progression dans cette aventure qui ne concerne que votre capacité à rétablir une fragment d'ordre dans un monde qui a cessé de tourner correctement. On peut donc noter avec un recul subjectif des défauts au niveau de certains boss qui sous couvert de pattern rigides en deviennents frustrants notamment à cause du système de base du jeu ou encore des ennemis qui ont cette tendance agaçante à êtres destabilisés quand on ne s'y attend pas et inversement (mais pour le coup c'est une question de mécaniques de jeu) ou alors on peu pester contre le fan-service coutumier depuis le deuxième opus de la franchise Dark souls (je ne parle pas de Demon's souls). Dans cet ordre d'idée on peut régulièrement trouver des set d'armure extirpés des précédents opus et c'est à mon sens un défaut puisqu'ils sont rarement re-travaillés mais plutôt importés tels quels, ainsi l'immersion s'en retrouve un peu amochée et on en vient à être un petit peu déçu parce-qu'on s'attend à être tout le temps surpris et à devoir apprendre de nouveaux codes. Alors oui un nouveau joueur qui découvre la série grâce à ce troisième opus n'y verra que du feu tandis qu'un vétéran se dira que ça suffit de porter le set de Havel même si il est bien pratique ce voyou malgré son côté massif. En dehors de ces quelques points on peut reprocher une foule de défauts à ce nouveau volet de la série, pourtant il est toujours question de ressenti. Le jeu en soi est bien réalisé, dynamique et solide malgré ces quelques errances d'ordre purement technique (interface parfois confuse et classique, caméra souvent du côté des developpeurs ou du mauvais mur et progression tantôt encourageante, tantôt frustrante).


      Redondance ?

Il est clair que pour un publique qui ne connaît pas la série le jeu est frais tandis que pour certains connaisseurs il y a une redondance en terme de progression et de level design. Ce marécage boueux de zones tortueuses parvient à faire ressurgir des souvenirs douloureux qui pousseront un joueur vétéran à augmenter significativement son taux de stress, tandis que certains ennemis se passeront le relais concernant leurs pattern pour vous réconforter puisque vous serez en terrain "vaguement" connu.


      De bonne augure !

En fin de compte je considère qu'une étape est entrain d'être franchie. From software tente de dynamiser sa formule et rajoute petit à petit de nouvelles mécaniques. D'accord il semble que le prochain jeu du studio ne se déroulera pas dans l'univers Dark souls, peu importe tant qu'il approfondissent et gardent leur volonté de faire bondir le coeur du joueur dans sa cage thoracique, je dis oui. Finalement c'est ça le plus important, accrocher tellement le joueur à son aventure qu'il ressente l'angoisse de poser le genoux au sol et rien que pour ça Dark souls 3 et autres opus confondus est une licence qui a encore de quoi faire trembler le monde vidéo-ludique. Alors oui c'est dur mais oui tu peux y arriver, on peut tous y arriver... sauf les impatients compulsifs.


Au fait si vous croisez un certains "Wizir" en jeu n'hésitez pas à l'invoquer, il vous aidera du mieux qu'il le peut.

Csdy
8
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le 27 mai 2016

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