Après nous avoir offert le magnifique Demon’s Souls, l’exceptionnel Dark Souls, l’excellent Dark Souls II et le grandiose Bloodborne, From Software nous donne un dernier opus à la trilogie Dark Souls, tout simplement nommé Dark Souls III. Cet épisode nous offre le meilleur de tous les opus sortis à ce jour, en magnifiant le tout pour accouché d’un jeu parfait, ou l’Aventure se veut épique, riche, de toute beauté. Retour sur le jeu qui me marquera toute ma vie.


Dark Souls III ne change pas sa formule de base, qui consiste à évoluer dans un monde sadique ou la mort vous attend à chaque recoin des différents niveaux. On récolte des âmes à chaque ennemi tué, qui serviront à acheter des objets dans le Sanctuaire de Lige-Feu, améliorer nos armes, les imprégner d’un effet permanent (poison, feu, glace, éclair, etc.) ainsi qu’à augmenter de niveau via la Gardienne de Feu. On est donc en terrain connu, et le fait de mourir nous enlève toutes nos âmes, avec une chance de les retrouver, comme d’habitude en ralliant notre lieu de mort. Les âmes disparaissent toutes une fois que l’on meurt avant de les avoir reprises. Jusque-là, rien de bien nouveau si ce n’est que nous ne sommes plus une Carcasse comme avant, mais un Morteflamme. Ce qui change en soi, c’est que notre personnage possède une braise qui se manifeste par de légères flammes sur nos vêtements et nous donne une barre de vie plus grosse. A notre mort, plus de flammèches, et notre barre de vie revient à la normale. Pas des plus punitifs, certes, mais être en porteur de braises permet de jouer véritablement multijoueur, comme les anciens Souls.


Les Serments sont aussi de retour, tout comme les feux de camps, la prise en compte du poids des armures (qui déterminent notre capacité à effectuer des roulades correctement ou non, à être plus rapide), les backstabs (coup dans le dos puissant) ont aussi répondu à l’appel. De même que les fioles d’Estius qui nous soigne et qu’on doit améliorer en trouvant des fragments disséminés ici et là. A cela s’ajoute une nouvelle fiole pour recharger notre barre de PC (magie). On retrouve en fait tous les éléments qui ont fait le succès de Dark Souls et Dark Souls II, avec un grand plaisir.


Au début du jeu, après la cinématique en CG, on n’évite pas la phase de création de personnage qui se veut beaucoup plus gérable qu’auparavant, les visages sont mieux réussis, on arrive à faire complètement ce que l’on veut, c’est donc une réussite sur ce point, enfin ! Et nous voilà à nous trimballer dans un cimetière avant de rallier très rapidement notre premier boss, et découvrir les bases du gameplay de Dark Souls III.


Si le gameplay ne change pas fondamentalement dans cet épisode, il apporte néanmoins quelques nouveautés appréciables. Tout d’abord il se veut nettement plus dynamique dans les esquives, les contres ainsi que la façon de se mouvoir. On n’en est pas à du Bloodborne, forcément, mais dans un autre registre il n’a franchement rien à lui envié. On a ensuite les capacités des armes, une nouveauté de cet opus. Très simple, chaque arme possède une propre capacité, comme le fait de donner un coup ultra puissant permettant d’envoyer valser les ennemis dans les airs, faire tournoyer notre arme pour tout défoncer, ou encore envoyer des ondes de chocs très puissantes. Il y en a d’autres, bien évidemment, mais je ne vais pas toutes les faire, vous vous en doutez ! Pour le reste, c’est du pareil au même, partie droite de la manette pour la droite du personnage, et partie gauche pour la gauche, rien de nouveau. Je ne saurais que vous conseiller d’y jouer pour découvrir toutes les subtilités du gameplay.


J’y trouve vraiment mon compte avec ce gameplay mélangeant action/technique selon les armes que l’on emploi. J’aime le fait d’explorer ces vastes zones et ce monde de folie, le fait de devoir étudier les ennemis avant de foncer tête baissée. La découverte est une chose vraiment très importante dans les Souls, on vit une véritable aventure, comme rarement on en vit dans un jeu vidéo. Les animations des personnages sont meilleures qu’avant, on sent que les développeurs rajoutent de petits détails à chaque jeu, même si cela reste léger.


Le lore du jeu se veut énormément rempli, et tissent des liens avec chaque opus des Souls, Demon’s y comprit, par le biais de noms. Qu’on se le dise, Dark Souls III est l’opus le plus riche en termes de background et d’histoire, bouclant la saga d’une manière incroyable tant tout semble lié. Encore une fois, il ne faudra pas s’attendre à un scénario fouillis et blindé de scènes cinématiques, bien au contraire. Ce que le joueur veut connaître du monde, il doit le chercher, explorer, parler aux PNJ, lire les descriptions d’objets/armes/boucliers/anneaux/etc. Tout est lié entre les opus franchement, les différents lieux que l’on visite sont juste ouf grâce à un level-design toujours aussi fabuleux et intelligent, et un certain lieu m’a même fait verser ma larme tellement j’étais content de le revoir. Bref, pour un joueur un tant soit peu curieux, l’histoire de Dark Souls III prend forme et reste cohérente par rapport aux autres opus, en plus de conclure tout ça parfaitement. Les PNJ sont toujours aussi incroyablement tarés et mystérieux, les quêtes annexes les concernant toujours aussi farfelues et demandant une vraie recherche et logique quant à la façon de les faire, c’est du tout bon.


Un point sur les graphismes, qui ne sont toujours pas à la pointe de la technologie, c’est certain. Techniquement aussi il y a toujours quelques passages ou ça rame, certaines textures sont baveuses, y’a du clipping de temps en temps, ok, oui, From Software a toujours un train de retard à ce niveau. Sans pour autant que ce soit irregardable, au contraire. Le jeu se dote de très beaux effets de lumières, et, en toute honnêteté, je le trouve plutôt chouette à regarder. Mais là où il fume juste tout ce qui se fait actuellement et bien avant aussi, c’est une fois de plus sur sa direction artistique. BORDEL QUE C’EST BEAU, PUTAIN DE NOM DE DIEU. Bluffant, époustouflant, je me suis émerveillé des centaines de fois sur les panoramas que m’a proposés le jeu, sur son architecture, ses mausolées, cimetières, châteaux, villages, grotte, catacombes… On retrouve les lieux classiques du RPG, forcément, mais la patte From Software permet de les revisiter, de ne pas s’en lasser.


Evidemment, Dark Souls III possède une OST mémorable, et si je regrettais celle de DSII qui se voulait moins riche et plus classique, celle de ce dernier opus rejoint celle du premier Dark Souls. Les musiques sont plus impressionnantes que jamais, entre ses chœurs surpuissants et sa symphonique incroyable, elles racontent toutes une histoire, pour le plus grand bien des oreilles. De plus, la musique change lorsque le boss arrive à la moitié de sa vie. Pourquoi ? Car généralement, le boss change de tactique et devient plus puissant lors de cette deuxième moitié, histoire de changer les habitudes.


Et si je ne parle pas du multijoueur du jeu, c’est tout simplement parce que je n’y ai pas eu accès. Et oui, je fais partie de ceux qui ne payent pas pour le multi, du coup je me fais baiser la gueule et je loupe une grosse partie du jeu, j’en suis bien conscient. Mais bon, je me refuse de payer pour le moment, d’autant que y jouer exclusivement solo n’est pas punitif ni rien, on y arrive très bien. J’ai fait Bloodborne comme ça, je fais Dark Souls II : Scholar of the First Sin comme ça, bon ben voilà quoi. Un jour je prendrais un mois d’abonnement, histoire de voir ce que donne ce multi, s’il est toujours aussi bon, ce que je ne doute pas, mais pour le moment pas envie. Le jeu solo donne suffisamment de choses en fait pour se passer du multi, et fait tout de même du jeu quelque chose de connecté grâce aux spectres qui nous invoquent, ou qui nous envahissent durant le jeu.


Dark Souls III m’a bluffé. Réellement, il m’a bluffé. Je sais que je donne l’impression que je me répète à chaque jeu Souls (et Bloodborne, dont la critique arrivera une fois que j’aurais pris l’édition GOTY, dans quelques mois j’espère !), mais depuis Demon’s Souls, il y a eu une véritable révélation en moi pour ce genre de jeu. Si je reste assez bon public pour le reste des genres du jeu vidéo, ce que je recherche se trouve vraiment dans les Souls. J’y trouve une aventure incroyable, un challenge comme avant, ou chaque victoire est méritée et où chaque défaite nous pousse à revenir pour se venger. J’y vois la vraie Aventure, ou l’exploration passe avant tout le reste, où le background du jeu est si riche qu’il s’étend sur plusieurs centaines d’années entre les différents épisodes. Où chercher des secrets dans le jeu te récompense quand tu frappes un mur et qu’il se révèle être faux, ouvrant une nouvelle voie débouchant sur une zone optionnelle.


C’est ça que je recherche dans un jeu vidéo. Toutes ces petites choses qui te poussent à explorer, à vouloir en apprendre plus sur l’univers du jeu, ces légendes, ces ennemis, ces PNJ. Dark Souls III a ravivé la flamme que j’avais pour le jeu vidéo comme jamais elle ne l’a été. Imaginez, je ne jouais plus que deux à trois heures quand j’avais le temps. Et là, en une seule journée, je quitte le jeu pour m’apercevoir que j’y ai joué 11h30, le jour où je l’ai eu ! Putain je n’avais pas fait ça depuis Bloodborne (ça remonte pas à loin, ok, mais quand même), et ça fait un bien fou d’avoir cette envie de jouer et de découvrir plus en profondeur le jeu, ses mécaniques de gameplay, le prochain boss, le prochain lieu…


Bref, Dark Souls III est le jeu vidéo ultime, la conclusion d’une saga inoubliable et révolutionnaire. Il arrive même à faire ce que je pensais impossible : être meilleur que Dark Souls. Ne cherchez plus, le jeu de la génération est déjà là, le « Best Game Ever », c’est lui maintenant. Le mien en tous les cas. Je suis comblé et mes 40h pour en venir à bout (en ayant loupé des dizaines de choses visiblement !) n’ont été qu’une mise en bouche. Les NG+ vont pleuvoir. Dark Souls III, où le jeu qui n’a jamais aussi bien défini ce qu’est le Jeu Vidéo.

Sephrius
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le 17 avr. 2016

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