Ubisoft fait de temps à autre quelques incursions dans l’indé et comme le veut la règle, ça finit en eau de boudin à tous les coups… Cependant, cet ACCC (l’acronyme qui tue) est (presque) l’exception qui confirme la sainte règle des indés très « frais » pourtant déjà périmenazes, car ici les mécaniques de l’Assassin’s Creed sont restituées, reproduites et assez habilement concentrées pour en faire un jeu d’infiltration en 2,5D…. tout à fait jouable.
L’interface et la maniabilité sont ainsi bien calibrées en dépit de cette 2D (et plus si affinités) forcément restrictive mais qui bénéficie d’une architecture des niveaux bien pensée. L’infiltration est donc reine et si les combats sont possibles, on cherchera à les éviter la plupart du temps surtout parce qu’ils sont plutôt nazes en fait !… Notre assassine est en effet très vulnérable et les ennemis sont du genre nombreux et costauds…
Une difficulté globalement élevée d’ailleurs pour ne pas dire mal dosée ; heureusement les checkpoints ne sont pas trop mal disposés. On regrettera néanmoins ces quelques niveaux beaucoup trop ‘plateforme’ où il faut tracer la route alors que tout se casse la gueule autour de soi : aussi crispant qu’énervant et inutile…
Le style graphique est particulier (et fort limité) mais pas si désagréable ; l’impression est toutefois monotone malgré l’ambiance « Empire du Milieu » assez bien rendue.
Pour un jeu de cet acabit, l’histoire et la mise en scène réduites à leur plus simple expression ne sont pas forcément à montrer du doigt ; seule la jouabilité compte, en fin de compte. Or, celle-ci se montre encore perfectible en raison de choix de design contestables, ce qui donne un jeu bien moyen finalement.