Requiescat In Pace :

Fort d'un succès mérité en 2007 après Assassin's Creed, Ubisoft Montréal remet le couvert 2 ans et 2 jours plus tard pour une suite attendue. Changement de décors donc, puisque l'action ne se déroule plus à Jérusalem, Damas ou Acre, mais à l'apogée de l'Italie de la Renaissance. Figureront donc dans AC2 quelques grands noms tels que Léonard de Vinci ou encore la famille Médicis. Je dois tout d'abord confesser qu'il s'agit du premier Assassin's Creed auquel j'ai touché. Bien entendu, j'en avais largement entendu parler, en bien. Je dois aussi reconnaître qu'il s'agissait d'un de mes premiers grands jeux de la génération, ne considérant pas Spider-Man : Le Règne des Ombres comme un "grand jeu". Cependant, la qualité du titre s'est imposée à moi, sans difficulté. Il faut dire que nous sommes rapidement impliqués dans le jeu, pour le meilleur et pour le pire.

En effet, après avoir été témoins de la vie libertine de Ezio, nous sommes les spectateurs du drame qui changera à jamais sa longue et tumultueuse existence: l'arrestation et l'exécution de son père et de ses deux frères. C'est ce drame qui va petit à petit le faire changer d'état d'esprit, le rendant plus mature et plus au service d'autrui. J'ai personnellement beaucoup apprecié le sentiment d'accompagner Ezio dans sa vie - le jeu se déroulant sur une trentaine d'années - et de le voir grandir. Le scénario en lui même tient la route, sans toutefois être haletant. Honnêtement, ce n'était pas ce que je lui demandais.

Graphiquement, j'avais trouvé le jeu très agréable à regarder, très coloré surtout. Par ailleurs, les villes de AC2, donc Sienne, Venise,(Rome), et Florence sont celles que j'ai préférées, tout AC confondu (sauf AC3 que je viens de recevoir pour Noël, mais là n'est pas le sujet). Le fait que je sois allé dans chacune de ces villes, à part Venise, n'est sans doute pas anodin. Quel plaisir j'ai pu éprouvé à grimper sur la façade du Dumo de Florence (la cathédrale noire et blanche)... Mais la ville m'ayant le plus enchanté est la ville aux mille et un masques. Les quartiers de Venise sont variés, et très agréables à suivre. C'est d'ailleurs dans cette ville que se déroule une mission que j'ai particulièrement aimé, avec la quête du masque d'or (je n'en dirai pas plus).

Mais l'essentiel du jeu ne se trouve pas là (quoique ?). Le gameplay du jeu a été renforcé, pour notre plus grand bonheur, et a permis de mettre en place un système de marché, de magasins et de rénovations. Car oui, notre fier assassin peut désormais gagner de l'argent, contrairement au premier épisode. Encore une fois, il est très jouissif de voler à la tire les pauvres passants et de les entendre nous insulter, et de nous chercher querelle. Il est plaisant aussi, d'avoir incorporé un système de notoriété, et d'affiche "WANTED" à décrocher pour devenir incognito. En terme de gameplay toujours, l'ajout d'une seconde lame secrète durant l'aventure rend plus souple et plus dynamique (qui a dit plus facile ?) les combats. Et j'imagine aisément que pour celui qui a commencé par le premier opus, ce système fait office de véritable "révolution".

En conclusion, ce titre fait selon moi partie des grands titres de la génération. Doté d'un héros charismatique (à mon sens), de graphismes fins et colorés, pour un "vieux" de 2009, d'une direction artistique réussie et d'un scénario agréable, sans toutefois bousculer le joueur (malgré une fin assez ...étonnante), le jeu se targue d'un gameplay soigné et enrichi, quand bien même certains lui reprocheront un accès trop facile centré sur les contres, et d'une bonne durée de vie.